La RDC confrontée au problème de la mise en place d’un système d’économie de marché adéquat

La République démocratique du Congo (RDC), dont l’économie est dominée par l’informel, est actuellement butée à la quasi impossibilité de mettre en place un système d’économie de marché parfait pour son développement.

En effet, après plus d’une décennie de pratique, notre pays, la RDC, a mis en place un système d’économie de marché libéralisé, lequel fait présentement face à plusieurs problèmes, notamment :

L’absence de régulation, qui contribue ainsi, par exemple, à la variation quotidienne du taux d’échange, accentué depuis les dernières élections par une tension politique permanente.

Aussi, nous avons observé que le marché congolais connait une grande présence de la recherche d’intérêts économique par des méthodes illicite, tandis qu’il est incapable de satisfaire plusieurs demandes effectives tout en laissant des facteurs au repos.

Règles du marché non uniformes

Ajouter sur la liste de ces facteurs le fait que les règles du marché congolais ne sont pas uniformes avec la présence massive des spéculations locales, sectorielles et étrangères; ceci étant aggravé par la concurrence qui laisse toujours à désirer, empêchant ainsi la sélection naturelle et le réajustement structurel.

Autre grief à charge du marché congolais, le fait que le Gouvernement manque des connaissances sur les règles du marché et ses capacités dans la maitrise de contrôle macro-économique ne s’améliorent toujours pas.

Enfin, il y a lieu de retenir que le Gouvernement ne promeut pas la stabilité politique, et le degré de conversion aux règles du marché n’augmente toujours pas dans notre pays.

Faisant référence à ces paramètres déficitaires, nous pensons qu’il est souhaitable avant de passer à une autre étape, que le Gouvernement se donne l’impératif de corriger toutes ces conditions subjectives et objectives réunies.

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Tant que les problèmes susmentionnés ne seront pas résolus correctement, il sera quasiment impossible de former un système parfait de l’économie de la République Démocratique du Congo.

Préciser les rôles entre le gouvernement et le marché

Rappelons que les rapports entre le Gouvernement et le marché consistent à répondre à la question suivante : Qui jouerait le rôle décisif dans la distribution des ressources entre le Gouvernement et le marché ? Sans aucun doute, c’est le marché, car ce dernier doit focaliser beaucoup plus son attention sur la distribution des ressources et au même moment continuer à jouer son rôle décisif, mais pas celui exclusif sur le marché domestique.

Nous pensons que pour développer l’économie du marché de notre pays, il faut faire jouer, au même moment, le rôle du marché et celui du Gouvernement et ce, malgré leurs fonctions différentes.

Nous avons observé que la capacité de production et le mode d’organisation industrielle de notre pays, la RDC, sont quasi inexistants. Le marché congolais connait, il y a plus d’une décennie, une insuffisance de l’offre et cela ne fait que faire reculer notre pays.

Soixante ans après notre indépendance, la RDC ne possède aucune capacité de l’offre dans les secteurs traditionnels. Ce qui apparait plus curieux, ladite capacité reste en dessous de la demande sur le marché domestique.

Rappelons que sur le plan de la capacité de production, sans organisation industrielle, il ne faut pas rêver observer la RDC jouer un rôle sur les marchés sous régional, régional et international.

La RDC est listée comme premier fournisseur mondial de tel ou tel autre matière première sur le marché international mais elle n’est classée nulle part sur la liste des pays manufacturier des X ou Y produit ou service. Quel contraste ? Aucune autorité ne s’inquiète pour pareille situation. A ce propos, notre pays, la RDC, n’a aucune capacité de production industrielle malgré tout ce que regorge notre sol et notre sous-sol. 

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Offre en deçà de zéro

A titre d’exemple, pour la câblerie, le ciment, le verre, la joaillerie, les textiles, la pisciculture, l’agrobusiness et l’agro-industrie, l’énergie renouvelable, la filière du bois, etc. la RDC connait une offre criante traditionnelle qui est au niveau de moins zéro. Que dire d’autre de la capacité immobilière de la RDC qui n’est pas structurée ? Aucune construction planifiée dans les diverses zones de développement, aucun parc industriel, aucune nouvelle zone urbaine, malgré la demande, etc.

Les entreprises publiques ne sont pas réorganisées. La RDC, notre pays, n’a aucune technologie d’Internet ni même l’apparition de modes d’innovation. Pire, notre pays, la RDC, ne possède aucune industrie émergente, aucun service des micro-entreprises, même pour la production miniaturisée, intelligente et professionnalisée pour devenir des nouvelles caractéristiques de l’organisation industrielle à court, à moyen et à long terme. Bref, il n’y a absolument rien dans notre pays, la RDC.

Selon Georges Byeragi Safary at al. (2015), les résultats de l’étude sur « l’étude du marché du travail mettant l’accent sur la main d’œuvre qualifiée en Rdc, Projet de renforcement des systèmes de développement humain (PRSDHU), Financement : P145965, PRSDHU-Don IDA n°h9360-ZR, Contrat N° CFEF/PRSDHU-C3/H9360-ZR/PM/2015 », révèlent que notre pays, la RDC, a une faible main-d’œuvre qualifiée. A cet effet, comment peut-on espérer atteindre un avantage comparatif de facteur de production ?

Elaborer de nouvelles stratégies et attirer la technologie étrangère

Il faut que le Gouvernement élabore des nouvelles stratégies pour attirer la technologie étrangère afin qu’elle soit rapidement transformée en force productive dans nos provinces.

La population congolaise est en majorité jeune et elle ne fait que croitre, c’est-à-dire que la population active ne fait que croitre aussi.

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En Conclusion, il se dégage un impératif pour le Gouvernement de mettre en valeur son rôle, en insistant sur ce qu’un contrôle macro-économique scientifique et une gouvernance efficace constituent une exigence intrinsèque pour valoriser pleinement la supériorité du système d’économie du marché libéral pour notre pays, la RDC.

Comme les pays développés n’exportent plus de technologies clés favorables à la mise à niveau de l’économie, il y a lieu que la croissance économique de notre pays repose sur la qualité du capital humain et le progrès technologique.

Donc, le Gouvernement doit faire de l’innovation un nouveau moteur du développement de notre pays, la RDC.

Présentement, notre pays, la RDC, a besoin d’un vrai plan de développement national commun (PDNC) élaboré sur base des faits réels dans nos différentes provinces, lequel est diffèrent de nombreux plans recyclés dans les différents bureaux climatisés à Kinshasa pour stimuler efficacement le développement économique de notre pays. 

Par Prof Georges Byeragi Safary