Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, était en visite officielle à Paris les 29 et 30 avril 2024. Après une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron, il a participé à une table-ronde sur les affaires et les investissements en RDC, organisée en collaboration avec le Mouvement des entreprises de France (Medef).
Lors de cette visite officielle, le président Tshisekedi a assisté à une table-ronde où se sont rencontrées une cinquantaine d’entreprises congolaises et une centaine d’entreprises françaises. Les discussions ont porté sur le cadre des affaires en République démocratique du Congo et les engagements nécessaires pour garantir les investissements futurs dans ce pays.
Le président du comité Afrique du Medef, principale organisation patronale française, Philippe Labonne, PDG d’Africa Global Logistics, a ouvert le forum en rappelant que sa société est présente sur tout le territoire de la RDC. Il a ensuite présenté les principaux thèmes du forum, soulignant l’importance de renforcer les relations économiques entre la France et la RDC.
Agriculture, mines, énergie, infrastructures et ville durable…
Les secteurs prioritaires abordés lors de cette table-ronde étaient les mines, l’énergie, les infrastructures et la ville durable. Les entreprises françaises ont été invitées à investir davantage et à collaborer avec leurs homologues congolaises.
Pour sa part, Robert Malumba, président de la Fédération des entreprises congolaises (FEC), a souligné l’importance d’un partenariat solide entre le Medef et la FEC, offrant des opportunités de collaboration, d’échange de bonnes pratiques, de développement de nouveaux marchés et de renforcement des capacités.
La secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, a également souligné l’importance d’amplifier le nouvel élan des relations économiques entre la France et la RDC. Elle a cité en exemple le protocole d’accord signé avec Alstom pour le métro transurbain de Kinshasa, ainsi que le partenariat entre le Bureau français de recherches géologiques et minières (BRGM) et la Gécamines, l’entreprise minière nationale congolaise.
Projets d’infrastructures en cours dans le pays
Un protocole d’accord a été signé avec la société française Alstom pour la construction d’un métro transurbain à Kinshasa. Ce projet vise à améliorer les transports en commun dans la capitale congolaise. Lire aussi : Kinshasa : Ngobila, SCTP, TCC, SINOHYDRO promettent le chemin de fer urbain pour bientôt – Infocongo
Signalons aussi que le Bureau français de recherches géologiques et minières (BRGM) travaille en partenariat avec la Gécamines, l’entreprise minière nationale congolaise. Ils œuvrent ensemble pour développer des projets liés aux ressources minières et géologiques du pays.
Ces projets sont essentiels pour le développement économique et l’amélioration des infrastructures en RDC. Ils contribuent à renforcer les relations économiques entre la France et le Congo démocratique. Source
Et d’autres projets d’infrastructures prévus…
En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs projets d’infrastructures sont prévus pour améliorer la connectivité et le développement du pays. Voici quelques-uns d’entre eux :
Projet d’appui à la connectivité et au transport (PACT) : Ce projet vise à renforcer les infrastructures de transport, notamment les routes, les voies ferrées et les télécommunications numériques.
La première phase du PACT est financée à hauteur de 500 millions de dollars et cible les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Kasaï, du Kasaï Central, du Kasaï-Oriental et de la Lomami. Il intervient au centre et dans l’est du pays, reliant les principales zones urbaines de la ville de Mbuji-Mayi aux villes orientales de Bukavu, Goma et Beni par la Nationale n°21.
De plus, le gouvernement congolais prévoit d’investir massivement dans des projets d’infrastructures. Parmi les secteurs concernés, on trouve l’énergie, avec 22 milliards de dollars alloués, ainsi que la construction d’infrastructures routières (21 milliards de dollars), ferroviaires (9 milliards de dollars) et aéroportuaires/portuaires (6,3 milliards de dollars).
On notera aussi qu’au cours des trois prochaines années (entre 2024 et 2026), le gouvernement a l’intention de financer pas moins de 1 540 projets d’infrastructures. Cette initiative témoigne de la volonté de la RDC de transformer en profondeur son paysage infrastructurel. Lire aussi : La France exhorte le Rwanda à cesser son soutien au M23 en RDC – Infocongo