Eddy Kapend enfin libre, a effectivement quitté la prison centrale de Makala ce vendredi 8 janvier 2021. Il a pris place à bord d’une jeep noire. Des scènes de joie et d’applaudissements de dizaines de personnes qui l’attendaient à l’extérieur de la Prison de Makala ont salué sa sortie, pendant que le vice-ministre de la justice, Bernard Takaishe présidait à l’intérieur, la cérémonie de libération des bénéficiaires de la grâce présidentielle. Lire aussi: Eddy Kapend et ses co-accusés grâciés par Félix Tshisekedi
Eddy Kapend a reçu son certificat de fin d’emprisonnement après avoir bénéficié de la grâce présidentielle le 31 décembre 2020. Condamné en 2001 dans l’affaire de l’assassinat de feu le Président Laurent Désiré Kabila, cet ancien officier supérieur des FARDC a purgé près de 20 ans de prison.
Il a été accompagné vers la sortie de la prison par ses désormais anciens co-détenus qui scandaient des chansons d’aurevoir en lui souhaitant une vie heureuse d’homme libre.
Eddy Kapend libre après 19 ans à Makala
Tout comme le colonel Eddy Kapend, plusieurs autres détenus ont recouvré leur liberté conformément à l’ordonnance n°20 /150 du 30 décembre 2020 portant mesure collective de grâce signée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
En réaction, plusieurs organisations de droits de l’homme ont salué la libération de l’ex-aide de camp de feu le président Laurent-Désiré Kabila. Ces dernières espèrent que le moment est venu pour faire toute la lumière sur l’assassinat du héros national Laurent Désiré Kabila.
En revanche, l’avenir du colonel Eddy Kapend au sein des forces armées de la République Démocratique du Congo demeure une interrogation. Quel rôle peut-il ou va-t-il jouer au sein des FARDC? On se souviendra que lors du procès, Il avait été dégradé et radié de l’armée. Il devrait être habillé en civil pas en tenue militaire et revêtu de ses anciens grades. Il devrait engager maintenant un procès en réhabilitation pour recouvrer tous ses droits d’avant sa condamnation.
Pour rappel, Au terme d’une ordonnance signée le 31decembre 2020, le Président Félix-Antoine Tshisekedi, a pris des mesures collectives de grâce en faveur d’une certaine catégorie des prisonniers. Ces mesures de grâce ne concernent pas des cas des condamnés fugitifs, de crimes contre l’humanité et la paix, ou encore les violences sexuelles, la corruption, concussion et atteinte à la sûreté de l’Etat.