Formation et encadrement des nouveaux magistrats : priorité du 1er président de la Cour de cassation, Jérôme Kitoko

La Cour de cassation a ouvert ses audiences publiques vendredi 18 octobre 2019, dans la salle Marcel Lihau dans la commune de la Gombe à Kinshasa. C’est la toute première audience depuis l’éclatement de la cour suprême de justice en trois juridictions.

Première audience publique

En effet, c’est à cette occasion que le 1er Président de cette cour, Jérôme Kitoko Kimpele, a fait savoir à la presse que la coutume voudrait à ce que l’on s’occupe de la formation et de l’encadrement des nouveaux magistrats qui sont appelés à dire le droit dans la juridiction dont il a la commande :

 « La Cour de cassation traite des matières très complexes qu’il faut maîtriser et ce n’est pas aux premiers jours que les nouveaux magistrats qui viennent de faire leur entrée dans cette juridiction peuvent prétendre tout maîtriser. Il faut savoir que c’est la première audience depuis que la cour suprême de justice a été éclatée en trois juridictions. Nous avons comme aînés l’obligation morale et intellectuelle de nous occuper de la formation et de l’encadrement des nouveaux venus. C’est seulement de cette manière qu’ils pourront bien dire le droit et, si possible, penseront à nous un jour. »

Des dossiers complexes attendent les nouveaux magistrats

C’est en ces termes que le premier des hauts magistrats à cette cour a voulu humblement souhaiter la bienvenue à tous les magistrats qui auront à s’occuper des dossiers aussi brûlants souvent traités par la cour de cassation.

Il faut noter que cette audience est intervenue deux jours après la rentrée judiciaire 2019-2020, le mardi 15 octobre 2019, en présence du Premier Ministre Ilunkamba qui a représenté le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.

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C’est à cette même occasion que le Premier Président a fait un long cours magistral sur le thème « Analyse doctrinale et jurisprudentielle des infractions de faux en écriture et usage de faux », interpellant, ainsi, les magistrats et autres agents commis à la justice partout en République Démocratique du Congo.

On pouvait, aussi, retenir dans ses conclusions que « les infractions de faux commis en écritures protègent des valeurs extrêmement importantes et que son régime juridique est diversifié. Il part du faux commis en écriture par un particulier à celui commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions jusqu’à l’usage de faux et faux en écriture. »

Redorer le blason de la justice congolaise

In fine, avec l’esprit qu’incarne le 1er Président Kitoko Kimpele, on ose croire que la cour de cassation fera briller la justice jusqu’à faire de la RDC   un état de droit comme le veut si bien l’actuel chef de l’état Félix Tshisekedi. Et aux nouveaux magistrats l’on ne peut souhaiter que : « Duc in altum » ! (Allez de l’avant)

Jacques Kalokola