Marche des femmes congolaises contre la guerre du M23

Mercredi 15 février, des femmes de toutes tendances ont marché dans les rues de Kinshasa pour dire « non à la guerre » et demander l’arrêt des hostilités dans l’Est du pays.

A l’appel de la ministre du Genre, Famille et Enfants, des milliers de femmes venant des mouvements et associations féminines, fonction publique, ont parcouru le pavé.

Toutes ces manifestantes, habillées en noir, lançaient des slogans tels que « le Congo restera un et indivisible. Plus question des morts en RDC, stop à la guerre, stop au génocide, non à la balkanisation ».

Le cortège de ces manifestantes s’est mis en marche sur le boulevard du 30 juin, trois de ses quatre bandes avaient été envahies par des milliers de femmes.

Marche des femmes congolaises pour dénoncer la,guerre du M23/RDF (ph. droits tiers)

Après près d’une heure de marche, sous un soleil ardent, ces femmes ont remis un mémorandum au président de la République. La ministre du Genre, Famille et Enfants, Mireille Masangu Bibi Muloko a expliqué le sens de leur action :

« Nous dénonçons la complicité de la communauté internationale qui s’est rangée du côté de nos oppresseurs ».

Il faut élaborer d’autres stratégies, a estimé Patricia Maisha, présidente de la coalition nationale des femmes leaders pour la parité.

« Nous avons lancé des sensibilisations de la population. La population doit être vigilante et dénoncer l’ennemi. La population doit aussi contribuer à la paix », a-t-elle déclaré.

Quelques hommes ont soutenu les femmes dans cette marche.

« Nous allons marcher pour soutenir, nos femmes, nos mères et nos sœurs qui meurent », a affirmé un homme.

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Le lourd tribu des femmes du Congo

Notons que les femmes congolaises ont été affectées par la guerre de plusieurs manières. Elles ont subi des violences sexuelles, des déplacements forcés, des pertes de leurs proches, de leurs biens et de leurs moyens de subsistance. Elles ont aussi été confrontées à la pauvreté, à la faim, à la maladie, à l’insécurité et à la discrimination.

Elles ont cependant fait preuve de résilience et de courage, en participant activement à la résolution des conflits, à la reconstruction du pays, à la défense de leurs droits et à la promotion de la paix. Elles ont aussi organisé des marches et des manifestations pour dénoncer la guerre et réclamer la cessation des hostilités dans l’Est du pays

Cette marche a été encadrée par des éléments de la police nationale congolaise. Lire aussi : La PNC interdit l’accès des mototaxis à Gombe après les manifestations à Kinshasa – Infocongo