Mécontent de sa déclaration, Félix Tshisekedi n’a pas reçu Ilunkamba en audience

Le tête-à-tête sollicité par le Premier ministre pour un échange de clarification avec le chef de l’Etat n’a pas eu lieu. Le président de la république l’a proprement snobé.

En effet, en dépit de son insistance, le chef du gouvernement n’a pas été reçu mercredi 22 juillet 2020 en audience par le chef de l’État.

Félix Tshisekedi serait mécontentement de sa déclaration lue par son Directeur de Communication et Porte-parole, Albert Lieke, portant des observations sur les ordonnances du chef de l’État nommant et affectant des responsables au sein de l’armée et de la magistrature.

Des sources proches de  la présidence qui se sont confiées sous anonymat à Infocongo.net, précisent que ce dossier fera objet lors de la 41ème réunion du conseil des ministres qui sera présidé par le chef de l’État vendredi 24 juillet.

On se souviendra que c’est la deuxième fois en espace d’un mois que Sylvestre Ilunkamba nargue le chef de l’État par des communiqués protestants les décisions prises par ce dernier.

De l’eau dans le gaz…

Ainsi, il y a quelques semaines, après l’affaire Tunda ya Kasende, s’en était suivi un communiqué musclé, d’un ton frisant la désobligeance vis-à-vis du chef de l’État. Cette fois-ci, il s’agit des ordonnances signées par Félix Tshisekedi, mais que son Premier ministre refuse de reconnaître, parce que contresignées par son Vice-premier ministre en son absence.

Protester par voie de presse et chercher à rencontrer son chef après, est-ce la bonne manière?

Pour Félix Tshisekedi, Sylvestre Ilunga Ilunkamba peut garder ce qu’il avait à lui dire en privé et le lui dire devant tous les ministres le vendredi prochain en conseil des ministres. Aussi, ce qui sera dit devra ressortir dans le compte-rendu, aurait-il fait savoir.

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Les controverses suscitées par le Premier ministre autour des ordonnances contresignées par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur qui assumait l’intérim selon l’ordre pré-séant de son chef en mission à Lubumbashi, devront donc faire partie de l’ordre du jour de ce conseil des ministres.

Qu’arrivera-t-il si chacun campte sur ses positions? Une démission du gouvernement? Il y a comme qui dirait, de l’eau dans le gaz…

Azarias Mokonzi