Le verdict est tombé hier dans le procès qui a secoué l’opinion publique nationale. Vingt-sept personnes étaient accusées de kidnapping, dont vingt-six ont été condamnées à mort. Un seul accusé a écopé d’une peine de deux ans avec sursis, il s’agit la demoiselle Mweka Reda. Retour sur ce procès marquant qui a tenu en haleine tout le pays.
Devant une assemblée bondée, les familles des victimes et les personnes touchées par la cruauté de ces actes criminels, ont assisté aux délibérations avec anxiété. Les témoignages des survivants ont été particulièrement émouvants.
Le procès du jeudi 6 juillet a été plus mouvementé mais il a marqué la fin d’un long court métrage.
Un juge du TGI a condamné les condamnés à payer aux parties civiles 20 000 $ de dommages et intérêts pour les préjudices causés.
Le procès, qui a duré deux jour, a été marqué par des témoignages poignants et des révélations choquantes. Les vingt-sept accusés étaient soupçonnés d’avoir kidnappé plusieurs personnes.
Au cours du procès, maître Isaac met à terre Isaac Kaba Kaba et chacun d’eux passe aux aveux. Le verdict prononcé aux environs de 23h, un seul accusé a reçu une peine légère, il s’agit Makwa Reda, condamnée à deux ans de probation. Les juges ont déclaré qu’ils n’avaient pas trouvé assez d’éléments contre elle.
Le TGI/Gombe a également annoncé que l’enquête policière sur la collusion présumée avec les braqueurs condamnés se poursuivra jusqu’au vendredi 7 juillet.
Deux jours d’audience
Pour rappel, cette audience itinérante s’est déroulée sur deux jours à l’esplanade du bâtiment abritant la vice-primature de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières.
Le procureur général Firmin Mbonde Mambu de la Cour de cassation, qui a assisté à la première audience émouvante, a promis que les juges qui donnent des libertés provisoires en échange d’argent aux voyous qui troublent la paix des citoyens pacifiques seront sévèrement châtiés.
Maître Joël Kitenge, avocat de la partie civile met à terre Isaac Kaba Kaba. Christian alias Big boy a plusieurs fois cité le nom d’un ancien incarcéré pour kidnapping, David Lomata, disant qu’il est impliqué de près comme de loin au récent kidnapping et est rattaché à leur organisation criminelle.
Ce procès retentissant ne fait que commencer, et les suites judiciaires s’annoncent complexes. La peine de mort est encore en vigueur en République démocratique du Congo, mais cette affaire relance le débat sur l’abolition de cette pratique. Les autorités devront également veiller à la sécurité des condamnés, face aux risques de représailles.
L’affaire a mis en lumière les souffrances endurées par les victimes de ces enlèvements odieux. Le verdict rendu suscite une réflexion profonde sur la justice et la peine capitale. La nation est en quête de justice pour les victimes, tout en cherchant à comprendre les raisons qui ont poussé ces accusés à commettre de tels actes. Lire aussi : Procès retentissant de 27 présumés kidnappeurs à Kinshasa : La justice et la société en quête de vérité – Infocongo
Blessing Bitemo (Stagiaire- ISIPA)