Cimetière Goma

Adèle Bazizane, élue du territoire de Nyiragongo s’insurge contre la vente des terrains des cimetières dans la ville de Goma et en territoire du Nyiragongo.

La controverse sur la vente des nécropoles dans cette ville touristique du Nord-Kivu vient d’être relancée après l’inauguration, samedi 29 janvier dernier, par le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Kabeya Makossa François, du nouveau cimetière « Nécropole de la paix éternelle », dans le groupement Buvira en territoire de Nyiragongo.

En effet, le maire Kabeya Makosa François, a décidé jeudi 27 janvier 2022, de la fermeture du cimetière de Gabiro dit « Joli bois », situé au quartier Bujovu, à Goma. L’autorité urbaine justifie sa décision par le fait que ce cimetière est déjà « saturé ».

Mais, certains habitants de Goma pensent que le cimetière de Gabiro serait déjà vendu à un particulier pour d’autres activités. Ce qui aurait poussé l’autorité urbaine à prendre une décision qualifiée de « mascarade » par certains gomatraciens.

Pour le maire de Goma, la plupart des cimetières de la ville n’avaient plus d’espace pour recevoir des corps, et le cimetière « Nécropole de la paix éternelle » est un espace qui a été acquis en collaboration avec les autorités coutumières et militaires du territoire de Nyiragongo.

Nyiragongo : controverse autour de la vente des cimetières

Cependant, ces explications semblent ne pas convaincre certains élus de Nyiragongo, comme Adèle Bazizane, élue du territoire de Nyiragongo qui a interpellé le commissaire Kabeya Makossa François sur son compte Twitter, dimanche 29 janvier 2022.

Adèle Bazizane
Adèle Bazizane, rapporteur Assemblée provinciale Nord-Kivu

L’élue du Nyiragongo demande au maire de Goma d’expliquer aux compatriotes de Goma le pourquoi de la vente de ces cimetières à Goma et de ne pas vouloir se couvrir en spoliant les terres des ancêtres à Nyiragongo.

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« Monsieur le maire de Goma, Nyiragongo n’est pas une ville mais un territoire. Prière expliquer à nos compatriotes de Goma le pourquoi de la vente de ces cimetières à Goma et pas vouloir vous couvrir en spoliant les terres de nos ancêtres à Nyiragongo où nous n’avons plus des terres. », a écrit Adèle Bazizane sur son compte Twitter.

Il sied de signaler que pour ce nouveau cimetière subdivisé en quatre quartiers, le prix d’une tombe varie entre 70 et 700$ dollars américains.

Pour rappel, c’est le 27 janvier dernier que le maire policier a annoncé la fermeture du cimetière Gabiro. Lire aussi: Goma : le seul cimetière qui recevait encore les morts a été fermé

Amour Imani Christian