Les rebelles ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF) ont tendu une embuscade à des civils ce jeudi 13 août, avant-midi, à Kekelibo une agglomération située dans le groupement Batangi Mbau non loin d’Oicha, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Selon la société civile contactée par Infocongo.net, ces civils sont des jeunes qui ont prévu un salongo communautaire à Makele, une zone non fréquentable. C’est alors qu’ils s’y rendaient qu’ils ont été pris dans l’embuscade par les assaillants, qui en ont abattu quatre sur place, dont les corps sont à la morgue d’Oicha :
« Pendant qu’ils voulaient aller poursuivre ce salongo, les ADF leurs ont tendu une embuscade, pour le moment il y a 4 corps parmi ces jeunes, le fait s’est passé dans un village appelé Kekelibo, c’est dans le groupement Batangi Mbau », précise Kasereka Kasahiryo, 2ième rapporteur de la société civile du territoire de Beni.
Cette structure citoyenne regrette néanmoins que cette initiative n’ait pas été prise en concertation avec les autorités de manière à minimiser les dégâts.
Outre les morts enregistrés, notre source parle de plusieurs disparus enregistrés lors de la tragédie sans préciser le nombre.
Elle ajoute cependant qu’il s’agit de deux organisations qui se sont portées garantes de cette activité, une façon pour ces jeunes de manifester leur mécontentement face à l’insécurité qui se vit dans cette partie du territoire :
« ces jeunes ont été initiés par deux organisations, notamment les étudiants ressortissants d’Oicha mais étudiant à Butembo et une autre organisation ACCOP qui ont pris l’initiative d’engager les jeunes dans cette lutte, une lutte certes qui semble noble, d’autant plus que c’était une façon pour ces jeunes de manifester leur colère face à l’insécurité. Malheureusement, l’initiative n’a pas été prise vraiment en concertation avec les autorités de manière qu’il y ait des mesures de protection pour ceux qui ont pris part à cette activité », renchéri-t-il.
Consécutivement à cette situation, une vive tension a été perceptible l’après midi de ce jeudi à la morgue d’Oicha, où sont déposés les corps de ces quatre jeunes abattus par les assaillants dans une bataille où ils ne réclamaient que la paix.
Azarias Mokonzi/Beni
