Christophe Mboso et Modeste Bahati présidents de l'AN et du Sénat

Le Centre de recherches en finances publiques et développement local (CREFDL) a publié jeudi 9 mai 2024, un rapport accablant sur la gestion des finances du Parlement congolais. Selon le rapport, plus de 300 millions USD ont été dépensés de manière opaque entre 2021 et 2023, dont près de 227,9 millions USD pour la rémunération des députés nationaux et sénateurs.

Des salaires exorbitants et opaques

Le rapport révèle que les sénateurs ont été mieux payés que les députés nationaux pendant les années 2021 et 2022. La rémunération des députés a connu une augmentation fulgurante ces dernières années, atteignant 10 000 USD par mois en 2023, selon le CREFDL.

Le Parlement en congrès
Image d’illustration: le Parlement en congrès (archives infocongo.net)

Des pratiques douteuses et des doubles rémunérations

Le CREFDL dénonce plusieurs pratiques douteuses dans la gestion des salaires des parlementaires. Il pointe notamment l’existence d’un “fonds spécial d’intervention” dont les dépenses ne sont pas clairement retracées. De plus, des changements de barème salarial ont été effectués sans vote d’un collectif budgétaire, ce qui soulève des questions sur la transparence de ces augmentations. Lire aussi : RDC: près de 227 millions USD dépensés entre 2021 et 2023 pour la rémunération des députés nationaux et sénateurs (Rapport) | Actualite.cd

Pire encore, le rapport révèle que les sept membres du bureau du Parlement perçoivent une double rémunération : ils sont payés à la fois en tant que députés nationaux et en tant que membres du bureau.

Des appels à la transparence et à une meilleure gestion des finances publiques

Le CREFDL appelle à une plus grande transparence dans la gestion des finances du Parlement et à un respect strict de la loi de finances. Il souligne également la nécessité d’une surveillance accrue des finances publiques pour éviter ce type de dérives.

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Ce rapport met en lumière les dysfonctionnements graves qui minent le Parlement congolais et soulève des questions légitimes sur l’utilisation des ressources publiques. Il est urgent que les autorités compétentes prennent des mesures pour corriger ces pratiques et garantir une gestion responsable des finances publiques. Lire aussi : RDC : Le bureau définitif de l’Assemblée nationale sera élu et installé le 18 mai – Infocongo

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