Félix Tshisekedi devant les députés de l'USN

Le président de la République, Félix Tshisekedi, a convoqué les députés de sa majorité politique et a ordonné la suspension du vote qui était prévu pour ce samedi 18 mai, concernant l’élection du Bureau définitif de l’Assemblée nationale. En tant que garant de la nation et autorité morale de la coalition gouvernante, il a exigé une restructuration de la liste des candidats pour le bureau définitif. Il a également prévenu qu’il pourrait dissoudre l’Assemblée nationale si cela s’avérait nécessaire.

Sur un ton menaçant, le Président Tshisekedi a sommé les six membres du présidium de se réunir dès ce samedi 18 mai 2024 avec les dirigeants des groupements politiques pour reconsidérer la liste proposée. Dans cette optique, le vote pour les membres du bureau de l’Assemblée nationale a été ajourné.

Les 6 membres du présidium de l’Union sacrée pour la nation (ph présidence RDC)

Un discours musclé à l’égard du présidium de l’USN

Félix Tshisekedi a débuté son discours devant la majorité à la chambre basse en soulignant les défis majeurs de la nouvelle législature, y compris les réponses aux enjeux de sécurité, sociaux et d’emploi pour les jeunes.

Pour le Chef de l’État, ils doivent faire de ces défis leurs priorités tout en appelant à l’éveil de leur conscience collective.

Le Chef de l’État a recommandé que la liste soumise par le présidium de l’Union sacrée soit « revue et corrigée », afin de refléter la représentativité de la Grande Orientale, qui compte une soixantaine de députés nationaux, et d’assurer une représentativité significative des femmes. Cette proposition du présidium de l’USN est source de tensions croissantes.

Les membres de l’Union sacrée pour la nation

Afin de prévenir les tensions vécues lors de son premier mandat entre la coalition FCC – CACH, le Président Félix Tshisekedi a mis en garde les députés de sa coalition :

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« Je n’hésiterai pas à dissoudre l’Assemblée nationale et à renvoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent. »

Et si des tensions prenaient le dessue d’une coalition

Depuis l’élection des nouveaux responsables des services nationaux, il est évident que la République démocratique du Congo est confrontée à une crise politique significative.

La crise qui sévit actuellement à la chambre basse du Parlement est évidente. Le bureau d’âge, censé durer au moins un mois, semble s’étendre sur tout un semestre de ce dernier mandat de Félix Tshisekedi, réélu en décembre.

Depuis la prestation de serment en janvier, similaire à celle de L.D. Kabila au stade des Martyrs, la RDC est toujours sans gouvernement fonctionnel. La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, en poste depuis le 1er avril 2024, attend l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale pour annoncer son gouvernement et présenter son programme aux députés nationaux.

Les conflits internes et les allégations de favoritisme persistent à ébranler l’Union Sacrée, engendrant une crise politique.

Cette lutte acharnée pour les positions à la Chambre basse ne serait-elle pas un signe de compromis de la seconde mandature ? Lire aussi : RDC : Vital Kamerhe en lice pour le perchoir de l’Assemblée nationale, des tensions au sein de la majorité – Infocongo

Gel Boumbe