Camp de déplacés de Kanyaruchinya au Nord-Kivu

La situation dans les camps de déplacés au Nord-Kivu est alarmante. Ces zones, autrefois considérées comme des refuges sûrs pour les populations vulnérables, sont désormais militarisées, exposant les civils à de graves risques et compromettant l’accès à l’aide humanitaire.

Luc Lamprière, directeur du Forum des Organisations Non Gouvernementales Internationales en République Démocratique du Congo (FONGI-RDC), tire la sonnette d’alarme. Il dénonce la présence croissante de groupes armés et d’éléments militaires dans et autour des camps, ce qui accroît considérablement les risques de violence et restreint l’accès aux secours vitaux pour les déplacés. Lire aussi : RDC : Les personnes vivant avec handicap dans les camps de déplacés, oubliés de la crise – Infocongo

Luc Lamprière, Directeur du FONGI-RDC

Cette militarisation des camps constitue une violation flagrante du droit international humanitaire. Les civils, déjà fragilisés par le conflit, se retrouvent pris en tenaille entre les différentes parties prenantes du conflit. Lamprière souligne que ces conditions mettent en péril la vie des déplacés et entravent le travail des organisations humanitaires.

Appel au respect des principes humanitaires et des droits humains

Le FONGI-RDC appelle à un respect strict des principes humanitaires et des droits humains. Il exige des actions concrètes pour assurer la protection des civils, notamment la démilitarisation des camps et la garantie d’un accès humanitaire sans entrave.

Déplacés de Bunia
Image d’illustration : Camp de déplacés de guerre à Bunia/Ituri (ph droits tiers)

Le forum insiste également sur l’urgence d’une mobilisation internationale pour soutenir un cessez-le-feu immédiat et mettre fin aux violences. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour garantir la paix et la sécurité dans la région, permettant ainsi aux organisations humanitaires de continuer leur mission vitale d’assistance aux populations dans le besoin.

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Cette situation dramatique met en lumière la nécessité d’une action urgente pour protéger les civils et garantir leur accès à l’aide humanitaire. La communauté internationale a la responsabilité de prendre des mesures décisives pour prévenir une escalade supplémentaire de la violence et une détérioration plus profonde de la situation humanitaire dans l’est de la RDC.

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