Martin Fayulu président de ECIDE

Une certaine opinion a décelé un comportement inhabituel en Martin Fayulu Madidi, ci-devant président du parti ECIDE et candidat à la présidentielle de décembre 2023. L’homme semble avoir perdu son assurance et sa hargne habituelles. Au point de se demander si Martin Fayulu craint les élections…

Réfléchissant à voix haute cette opinion répond : “C’est fort possible.” Et de poursuivre : “Prépare-t-il le lit de la contestation ? C’est presque évident à présent“, répond-elle, et d’ajouter : « depuis un certain temps, les faits et gestes du leader de l’ECIDE montrent que l’homme craint certainement la sanction du souverain primaire à l’issue des élections prévues en décembre prochain et pour lesquelles il prépare l’opinion nationale et internationale à la contestation. 

Des sanctions américaines sollicitées contre des compatriotes

Dernier acte posé par Fayulu: une demande de sanctions aux autorités américaines contre 5 personnalités congolaises : Denis Kadima , Nicolas Kazadi, Thotho Mabiku, le général Kasongo, et Augustin Kabuya. Des accusations gratuites, sans en donner la moindre preuve. 

Comment un leader responsable et de surcroit qui se veut défenseur de la population peut- il accuser ses concitoyens auprès d’un Etat étranger ? N’est-ce pas de l’aliénation primaire ? C’est vraiment décevant de voir l’inféodation enfantine de nos leaders vis-à-vis des puissances étrangères dans ce monde en mutation. Fayulu accuse les 5 personnalités de préparer la tricherie aux prochaines élections et de museler l’opposition. »

Aujourd’hui, alors qu’il ne fait plus l’ombre d’un doute que Martin Fayulu avait gagné à la présidentielle de 2018, et que Joseph Kabila et Corneille Nangaa lui avaient volé sa victoire pour la donner à Félix Tshisekedi, aujourd’hui cette opinion qui s’interroger sur l’homme se demande : « Que veut Martin Fayulu finalement ? Mettons de côté les autres noms cités et considérons ce cas énigmatique :  Comment peut-il s’en prendre même à « son » propre expert en matière électorale qu’est Thotho Mabiku ?

Eventrer le boa…

Puisqu’il faut éventrer le boa, il convient de révéler ici qu’en 2018, alors que le processus électoral avait démarré, Fayulu avait personnellement écrit à Corneille Nanga pour lui présenter l’expert électoral Mabiku pour son regroupement politique, la « Dynamique de l’Opposition ». Cet expert tant courtisé aussi bien par Fayulu que par Ensemble et d’autres structures de la société civile n’est autre que Monsieur Thotho Mabiku. Les preuves sont là. Thotho MaBiku avait poliment décliné l’offre en demandant à Fayulu de trouver une autre personne parce qu’il était pris avec ses différents contrats de travail aux Etats-Unis, notamment dans le secteur de la Haute Finance. »

Et d’ajouter : « Comment donc Thotho Mabiku pouvait-il se retrouver durant la même période en Amérique et en RDC comme conseiller de Monsieur Félix Tshisekedi ainsi que le prétend Fayulu ? Accusations gratuites et sans la moindre preuve. Personne n’a jamais brandi une moindre carte indiquant que Mabiku était un membre actif d’un parti x ou il avait quitté son lieu de résidence aux USA pour perdre son temps dans un cabinet du président Félix Tshisekedi pour être son conseiller sans salaire ou avec des salaires de misère dans un environnement aussi nocif que cette époque où Joseph Kabila était à la tête du pays ? Cependant, nos sources basées en Europe nous ont fournis les e-mails de Fayulu à Thotho Mabiku ou encore à Corneille Naanga.

Qui veut noyer son chien…

En réalité, Fayulu veut seulement faire le malin à l’image de celui qui veut noyer son chien, trouve prétexte en l’accusant de rage. C’est exactement ce qu’il fait vis-à-vis des dirigeants de la CENI. La meilleure façon d’être correct avec Fayulu, c’est de montrer à la face du monde ses e-mails qui démontrent que parmi les hommes qu’il accuse injustement aujourd’hui l’un est celui sur qui il avait jeté son dévolu en 2018 au regard de son expertise qui ne court pas les rues, cela n’étonne pas que cette expérience soit utile pour la patrie. »

Lire :  Martin Fayulu annonce une marche le 11 mars pour « dénoncer la complicité de Tshisekedi et Kagame »

Agitation suspecte

Autre question importante que se pose l’opinion, intriguée par l’attitude de Martin Fayulu est : « Pourquoi tant d’agitation alors que les lois de la République et la CENI ont apporté tant d’innovations qui font que les prochaines élections pourraient être les plus transparentes jamais organisées en RDC ?  La loi impose à la CENI de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote.

Deuxième innovation, la CENI est tenue de publier, 60 jours avant la campagne, les listes provisoires et trente jours avant la tenue du scrutin les listes définitives. Autre précision de taille : la loi électorale actuelle impose la publication de la cartographie de tous les bureaux de vote en précisant leur localisation.  Elle impose aussi le scannage des PV pour des éventuels contentieux.

Pour rappel, pour la première fois dans l’Histoire électorale de la RDC, la CENI a organisé les journées scientifiques sur la cartographie à l’intention du corps scientifique national afin de discuter sur la cartographie des centres d’inscription afin d’assurer la transparence et les améliorations quant à leur détermination. Et voilà que même la puissante CENCO, qui avait prétendu l’existence de 32 bureaux de vote fictifs, s’est rendue à l’évidence qu’elle a été induite en erreur. Il est important que l’Ecide prépare les témoins et ses observateurs si nécessaires au lieu de donner l’impression d’être un parti contestateur, sans repère. »

Sylvain Fwankenda