Placide Mabaka, professeur de Droit

Une conférence académique sous le thème « À la Nationalité Congo-Zaïre » s’est tenue vendredi 01 juin 2023, à l’Espace professeur Malembe de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, IFASIC.

Sous la modération du Professeur Anselme Banieki, un rendez-vous des savoirs dans cette grande école africaine de journalisme, devant un magister de Droit, en la personne du Professeur Placide Mabaka, qui a transmis à quelques rares opportunités, une materclass basé sur le fondement juridique de la « Proposition de loi dite Tshiani », qui déchire l’opinion publique tant locale qu’internationale, un sujet prisé par les internautes et un buzz viral sur la toile.

La loi Tshiani est contradictoire, elle relève d’un bout une précision sur la « nationalité congolaise » sur certaines fonctions régaliennes ou responsabilités de souveraineté où elle vient repréciser la notion de l’irrévocabilité de la nationalité d’origine, mais dans un autre bout, elle commet des exclusions d’autres citoyens congolais d’origine de certains postes régaliens, surtout à la Présidence République.

Proposition inopportune

Noel Tshiani et Nsingi Pululu
Noel Tshiani et Nsingi Pululu à l’Assemblée nationale

Donc, quand tu es né(e) d’une mère congolaise mais de père étranger, ou inversement. Sinon, il faut signaler que la Constitution congolaise a déjà répondu sur ce dossier : -Article 10, mais aussi le même article, alinéa 2 ;

– article 72, 102 et 106 etc. Pour lui, la Nation est en plein état d ’urgence, rien ne va évaluer. La proposition de loi Tshiani est inopportune, apprend-on de ce professeur de Droit.

Devant cette loi, considérée comme une quincaillerie des problématiques au sujet de la « Nationalité congolaise », l’enseignant supérieur, a balayé le pour et le contre de cette proposition présentée par le député national Nsingi Pululu au Bureau de l’Assemblée nationale. Il narre pédagogiquement de manière brève les grandes dates de l’histoire de la nationalité congolaise.

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De l’E.I C. au Congo-Belge, la jeune République de 30 juin 1960 avec Loi fondamentale, à la Loi de Luluabourg du 01 août 1964 avec les multiples modifications des années durant la 2è République, des lois conduites par le mobile double B, Ir Barthelemy Bisengimana, qui a intrigué volontiers l’acquisition en masse des tutsis rwandais à son annulation vers début 1980. La « Nationalité congolaise » bat son plein. Face à un voisin boulimique et vorace, les intentions de Tshiani peuvent être celles de poser le verrou au sens de la « défense italienne ».

L’épouvantail Banyamulenge

Cette question des Banyamulenge, aujourd’hui l’une des causes ardentes des moults fois des « Guerre à l’Est » du pays.

D’autres part, le Professeur, trouve cette matière inopportune, au moment où le pays se trouve dans le chalenge des grandes nations. Pour l’orateur, « la Mondialisation » demande la pluralité des nationalités. La nationalité doive être en son envie liée inexorablement à la notion du « Patriotisme ».

« Là, la proposition dite Tshiani est venue à mon avis, renforcer l’approche sur l’irrévocabilité et irréversibilité de la notion congolais d’origine. Elle sauve les paradigmes sur le renforcement de l’occupation des postes dit régaliens ou de responsabilité ».

Mais, elle dissipe et disperse à certaines fonctions régaliennes certains congolais d’origine. Elle est discriminatoire, elle est exclusive mais aussi déficitaire dans son amont et son aval », révèle ce magnat de Droit congolais.

Et d’ajouter « son esprit rédactionnel porte atteinte aux droits sur le choix se marier ».

Et il renchérit, « depuis l’époque diluvienne à E.I.C, au Congo- belge voire à la Loi fondamentale de 1960, la question de la nationalité, a été prophétiquement, savamment, intelligemment et stratégiquement résolue ».

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Et, il s’envole dans la même allure, après avoir toiletté magistralement les questions venant de l’assistance perchée pour une bonne dégustation son pain levain et de l’Eucharistie d’homélie, ce prêtre des sciences juridiques, a indiqué un point très capital :

 « La Cour africaine, a tout dit et a conclu jusqu’à nouvel ordre je pense » les frontières sont inextricables et inchangeable, nos voisins avides sont sans savoir de cette matière.

Discriminatoire et xénophobe

Cette grande messe de la science, a placé chez les étudiants, gente professorale de l’IFASIC, mais aussi aux invités, les bienfaits et les volte-face de la Proposition de loi Tshiani. À l’en croire, « bien qu’elle soit sécuritaire et policière, néanmoins elle est discriminatoire et xénophobe. »

Prenant la parole, le recteur de cet alma mater, le Pr Kambayi Bwatshia, historien de son état, a bravement dans son oral, salué la moelle substantifique qui a motivé les organisateurs de mettre au profit des étudiants en SIC, cette conférence académique. Et, Il a applaudi pour l’orateur qui en âme passionnée, prit la peine de former succinctement les étudiants, mais aussi autrement le corps pédagogique de L’IFASIC parfois aux différents invités, qui ont pris part à cette expédition scientifique.

Il appelle aux étudiants d’être des vrais compatriotes, d’aimer le pays. Pour Kambayi Bwatshia : je pense bien la loi Tshiani ne va pas passer, mais cette loi se trouve au fond et au tréfonds des cœurs des Congolais. Pourquoi le tutsis ont lancés une croisade sanguinaire contre nos terre. Nous y sommes infiltrés, nous y sommes malaxés, mutilés, tués par la razzia rwandaise des tutsi. Cette loi devrait être le cerbère dont nous laisserons la charge de sécurité. Il n’y a pas une population congolaise du nom Banyamulenge, quelle imposture, exclame le recteur de l’IFASIC, le professeur Kambayi Bwatshia. Lire aussi: Proposition de Loi Tshiani : le rétropédalage de Christophe Mboso – Infocongo

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