Cacao produit en RDC

Alors que les récoltes sont mauvaises en Côte d’Ivoire et au Ghana et que l’augmentation des prix payés aux planteurs est limitée, les producteurs du Cameroun, du Nigeria et de la République démocratique du Congo se frottent les mains. Ils profitent pleinement de la hausse des prix et sont devenus des alternatives très recherchées par les acheteurs à la recherche de fèves, comme en témoignent les opérateurs présents à Bruxelles pour la conférence mondiale du cacao.

Le prix du kilo de fèves, qui rapportait au maximum 2,5 dollars aux producteurs de ces coopératives congolaises l’année dernière, a plus que doublé.

Fèves de cacao produites en RDC (ph droits tiers)

Prix en hausse

En Côte d’Ivoire et au Ghana, où les prix sont plafonnés à 1 000 et 1 500 francs CFA respectivement, le kilo de cacao s’est vendu plus de 5 100 francs CFA au Cameroun, le troisième producteur africain. Les planteurs camerounais profitent pleinement de leur système libéralisé après des années difficiles.

« Au Cameroun, la commercialisation est libre, elle est directe, il y a peu d’intermédiaires », souligne Omer Maledy, secrétaire exécutif des professionnels du café et du cacao du Cameroun. « Le producteur camerounais, informé quotidiennement des cours du cacao, fait son marché, il fait au mieux pour gagner plus. On souhaite que ça dure, qu’ils gagnent bien et qu’ils gagnent longtemps, parce qu’il y a à peine plus d’un an, on était encore au plus bas des cours, donc s’ils peuvent être élevés, qu’ils le soient le plus longtemps possible ! »

Quatrième producteur africain, le Nigeria est très sollicité ces derniers mois. Un intermédiaire présent à Bruxelles pour la Conférence mondiale du cacao compte vendre 30% de fèves supplémentaires cette année aux négociants Olam et Sunbeth.

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La RDC tire son épingle du jeu

Immense pays mais encore petit producteur de cacao, la République démocratique du Congo voit affluer de nouveaux acheteurs à la recherche de fèves. « De plus en plus, il y a des acheteurs qui n’étaient pas présents en RDC mais qui commencent à venir », constate Séraphine Ntoumba, sur RFI, qui soutient les producteurs de cacao des régions du Mai Ndombé et du Kongo central (ex-Bas-Congo) dans l’ouest de la RDC pour l’ONG Trias. « Donc, on a l’opportunité de présenter la bonne qualité de la RDC et de bénéficier des prix qui augmentent. »

Du chocolat 100% made in RDC (chocolaterie Lowa)

Le prix du kilo de fèves, qui rapportait au maximum 2,5 dollars aux producteurs de ces coopératives congolaises l’année dernière, a plus que doublé, et l’intégralité de leurs 200 tonnes a été vendue. « Les coopératives que nous accompagnons ont maintenant la facilité d’écouler leur produit à temps », se félicite Séraphine Ntumba. « Donc, ça ne traîne pas dans les dépôts, c’est acheté avant même d’être produit. »

Le dernier lot partant ce mois-ci, les acheteurs de cacao auprès de ces coopératives congolaises devront désormais attendre les fèves de la récolte principale, à partir d’août et septembre prochains. Lire aussi : 5 présumés voleurs de Cacao déguisés en ADF interpellés à Beni – Infocongo

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