Félix Tshisekedi au congrès

Devant le Sénat et l’Assemblée nationale réunis en Congrès ce lundi 13 décembre, le Président de la République Félix Tshisekedi s’est, comme à son habitude, réservé le beau rôle, mettant tous les(nombreux) déboires de son régime sur le dos des autres institutions du pays.

De la Justice qui fait tout et n’importe quoi dans la concrétisation de l’Etat de droit, au Gouvernement très timoré à mettre en place son slogan « le peuple d’abord », tout le monde en a eu pour son grade en direct à la télévision.

Seule sa majorité parlementaire de l’union sacrée a trouvé grâce à ses yeux, sans doute pour sa docilité à obéir à toutes ses volontés.

A l’institution Parlement, il faudrait sans doute ajouter l’institution Forces armées de la République, qui a eu droit aux applaudissements du Chef, pour avoir mis sous coupe réglée les deux provinces de l’est, et sans doute d’avoir accepté sans faire des chichis, la fameuse « mutualisation des forces » avec le voisin ougandais dans la traque des rebelles ADF.

Félix Tshisekedi, un discours sur le mode « c’est la faute aux autres »

Lundi dans la salle des congrès du Palais du peuple, ce n’est pas avec les applaudissements mécaniques des élus présents, mais avec des huées de protestations de ses propres « combattants » venus en nombre, qu’ont été salués les propos présidentiels sur le social peu reluisant de la population. En lieu et place des décisions à prendre pour endiguer la descente aux enfers de la situation des congolais, le Chef de l’Etat tout en accusant publiquement son Gouvernement de léthargie, s’est engagé dans une longue litanie des projets en attente d’achèvement, et des promesses sans fin comme c’est désormais dans ses habitudes.

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Le même constat sur le chantier toujours inachevé de la Justice ou de l’Etat de droit, où le Chef de l’Etat a tenté de se dédouaner, en mettant tous les dérapages sur les animateurs de ces structures, dont il est pourtant le pilote institutionnel.

Durant toute l’adresse du Chef de l’Etat, on a eu beau tourner ses propos dans tous les sens, sans trouver une seule nouveauté sur laquelle fonder l’espoir des lendemains qui chantent. Un constat d’autant plus affligeant que des sujets de cuisante actualité comme l’escroquerie étatique de la taxe RAM, ont carrément été occultés du discours présidentiel. Lire aussi: Congrès : Félix Tshisekedi renouvelle son engagement à des élections dans les délais