3 militants du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA) ont été arrêtés par les éléments de la police lors d’une manifestation organisée par ce mouvement citoyen ce samedi 19 décembre, dans la ville de Beni (Nord-Kivu).
Ces militants ont été dans la marche pour exiger le départ de la Monusco dont le mandat a été renouvelé pour une année supplémentaire, soit jusqu’au 20 décembre 2021.
Ils ont été arrêtés à quelques mètres du point de départ de la manifestation, après avoir été dispersés par la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes.
4 autres militants ont aussi été grièvement blessées par la police lors de la répression « la manifestation que nous avons projetée et qui était très pacifique a été violemment réprimée par la police, ils ont interpellé trois de nos collègues quatre autres ont été blessés après avoir subi des tortures graves de la part de ces éléments de la police, et ils sont maintenant internés à l’hôpital », témoigne Essai Liko l’un des manifestants.
Ce militant condamne fermement cet acte et appelle la police à plus de professionnalisme.
En dépit de cette situation, la Lucha ne baisse pas le bras et annonce une série de manifestations pour exiger le départ de la Monusco « nous sommes en train de réitérer que nous allons poursuivre les séries de manifestations jusqu’à ce que la Monusco parte, c’est anormal qu’on tue les gens près de leur campement et que l’on reste bouche cousue, c’est anormal que les Nations-Unies soient en train de décider à notre place contre notre volonté », a-t-il déclaré.
Il faut rappeler que c’est dans le but de dénoncer l’inaction et la passivité de la Monusco face aux tueries dont sont victimes les populations civiles que cette manifestation a été organisée.
Cette manifestation avait été interdite la veille par l’autorité urbaine pour respecter les mesures du chef de l’État interdisant les marches en vue de lutter contre la deuxième vague de Covid-19.
Azarias Mokonzi/Beni