Le Coordinateur de l’APLC, Guislain Kitangala, libéré

Le coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la Corruption (APLC), Ghislain Kikangala, vient d’être relaxé après vingt-quatre heures de garde à vue pour besoin d’enquête par le Parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Gombe, dans l’affaire Access Bank. Lire aussi: Le coordonnateur de l’APLC convoqué au Parquet général près la cour d’Appel de Kinshasa Gombe

Placé en garde à vue, puis sous mandat d’arrêt provisoire pour extorsion d’une somme de 30.000 USD à la Banque Access Bank en complicité avec deux de ses directeurs, Guislain Kitangala a recouvré sa totale liberté et a regagné son domicile, ont indiqué des sources judiciaires à Kinshasa, sans donner plus de précisions.

Cependant, selon un communiqué de l’APLC, Me Ghislain Kikangala a regagné son domicile ce samedi 19 décembre 2020 car il bénéficie de la présomption d’innocence, et il continuera à se rendre disponible pour la justice.

« En répondant à l’invitation du parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Gombe, le coordonnateur de l’APLC a collaboré au bon déroulement de l’enquête en cours », indique-t-on dans le même communiqué.

En revanche, les deux directeurs des opérations qui ont aussi été convoqués au Parquet ne se sont jamais présentés devant la justice.

La direction de communication de l’APLC précise que « contrairement aux rumeurs qui ont circulé dans la presse, le coordonnateur de l’APLC n’a jamais été en détention à Makala ».

Pour l’Agence anti-corruption de la présidence, l’interpellation du coordonnateur de l’APLC ne doit pas occulter les graves soupçons de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme chiffrés à plusieurs millions de dollars qui pèsent sur Access Bank.

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L’opinion se demande comment une Banque sérieuse peut payer du cash à des individus se présentant au nom d’une agence, alors que des services de l’Etat commis au recouvrement existent, que les fonds dus au Trésor public sont payés auprès des banques avec quittance de la DGRAD ?

L’APLC peut-elle percevoir des fonds auprès des tiers au nom de l’Etat congolais ?

Quoi qu’il en soit, l’affaire Access Bank s’apparente à un véritable test de l’engagement anti-corruption de l’exécutif national en République Démocratique du Congo.

L’issue des investigations en cours à la présidence et les résultats des enquêtes du parquet permettraient de faire éclater toute la vérité, tant sur les accusations qui pèseraient sur Access Bank que sur les faits de corruption attribués aux préposés de l’APLC.