Renégociation contrat minier RDC-Chine

Le Président Félix Tshisekedi a présidé ce jeudi la cérémonie de ratification du cinquième avenant au contrat minier entre la RDC et le Groupement des entreprises chinoises (GEC), initialement signé en avril 2008. Cette révision majeure vise à rééquilibrer les termes de ce partenariat stratégique, le transformant ainsi en une collaboration jugée par la partie congolaise mutuellement avantageuse.

Lors de cette cérémonie, il a été annoncé une augmentation significative de l’investissement dans les infrastructures, le montant passant de 3,2 à 7 milliards de dollars américains. « Cette révision permettra la construction d’environ 5000 kilomètres de routes à travers le pays », a souligné Alexis Gisaro, ministre d’État en charge des Infrastructures et Travaux publics, mettant en avant l’impact considérable de cet accord sur le développement national.

Par ailleurs, cet amendement marque une étape importante en garantissant à la RDC une participation de 40% dans le capital de SICOHYDRO de Busanga, contre 60% pour le GEC, renforçant ainsi les intérêts nationaux dans ce partenariat.

Ce contrat révisé intervient après que le Président Tshisekedi a exprimé, en 2023, ses réserves quant à l’équité de l’accord original qui accordait à la Chine l’accès à d’importants gisements de cobalt et de cuivre en RDC, en contrepartie de la réalisation d’infrastructures. Cette nouvelle orientation vise à favoriser le développement du pays tout en préservant ses ressources naturelles.

Les implications de cet accord pour l’économie congolaise sont considérables. Voici quelques points clés :

Investissement Massif dans les Infrastructures : le montant de 7 milliards de dollars alloué aux infrastructures permettra la construction de 5000 kilomètres de routes à travers le pays. Cela favorisera la connectivité, le commerce et le développement régional.

Route Kasumbalesa dans le Haut-Katanga
Route Kasumbalesa dans le Haut-Katanga (Archives infocngo.net)

Création d’emplois : la mise en œuvre de projets d’infrastructure générera des emplois pour les travailleurs locaux. Cela contribuera à réduire le chômage et à stimuler l’économie. Renforcement de la position de la RDC dans le secteur Minier : La participation accrue de la RDC dans le capital de SICOHYDRO de Busanga renforce les intérêts nationaux. Cela permettra de mieux négocier les termes des accords miniers à l’avenir.

Lire :  RDC : le CSAC met en garde contre la campagne électorale précoce dans les médias

Stimulation de la croissance économique : Les infrastructures améliorées favoriseront l’essor des secteurs tels que l’agriculture, le commerce et le tourisme. Cela contribuera à la croissance économique globale du pays. En somme, cet accord offre une opportunité significative pour le développement de l’économie congolaise et la création d’un avenir plus prospère pour le peuple congolais. Lire aussi : SICOMINES : les Chinois dénoncent les chiffres de l’IGF et réfutent la surfacturation des infrastructures – Infocongo