Déplacés de Sake

Le quartier Lac Vert, à l’ouest de Goma (Nord-Kivu), a connu une vive tension ce matin à la suite du meurtre par balle d’un déplacé de Sake. Les manifestants, en colère, ont érigé des barricades sur la route Goma-Sake, bloquant la circulation.

Le drame s’est produit vers 22 heures lundi 4 mars soir, sur une avenue fréquentée par les déplacés de guerre du territoire de Masisi. La victime, un jeune homme, a été abattu par un homme armé.

Les manifestations

En colère après ce nouveau meurtre, les déplacés ont protesté ce mardi matin en bloquant la route Goma-Sake. Ils exigent justice pour la victime et appellent à une meilleure protection des populations civiles.

Selon nos sources, l’auteur du meurtre a été retrouvé pendant les manifestations et lynché par la foule. Il aurait été lapidé puis brûlé vif.

Insécurité grandissante

L’incident met en lumière l’insécurité grandissante dans les quartiers de Goma accueillant des déplacés de guerre. Des cas de tueries, vols, viols et extorsions sont régulièrement rapportés.

Dimanche dernier, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Peter Chirimwami, s’est rendu dans les camps de déplacés de l’ouest de Goma. Il a interdit la circulation des armes dans ces sites et condamné les violences meurtrières.

Un contexte préoccupant

La situation sécuritaire dans les camps de déplacés est préoccupante. La présence massive d’armes à feu et la circulation incontrôlée des populations fragilisent ces lieux de vie.

Les autorités provinciales et nationales sont appelées à prendre des mesures concrètes pour garantir la sécurité des déplacés de guerre et mettre fin à l’insécurité qui règne dans les camps. Lire aussi : Goma : Paradis le jour, enfer la nuit

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