Dossier 21000 dollars, Lisanga Bonganga première victime ?

Lisanga Bonganga Jean-Pierre pourrait bientôt devenir la première victime de la révélation des émoluments faramineux des députés nationaux congolais dénoncés par Martin Fayulu.

En effet, avec le feu vert de la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, Lisanga Bonganga coordonnateur de la DYSOC est poursuivi pour de multiples imputations, notamment “l’intention d’exciter la population contre les pouvoirs établis” au sujet de la polémique sur les émoluments des députés nationaux. Il est également reproché au coordonnateur de la DYSOC d’avoir porté ou cherché à porter le trouble public dans l’État en répandant sciemment de faux bruits lors de sa dernière sortie médiatique, de nature à alarmer les populations.

Le procureur général près cette juridiction, Sylvain Kaluila a demandé au président du Tribunal de paix Kinshasa-Lemba de fixer une audience pour entamer le procès. Il est dès lors plus qu’évident que Lisanga ira bientôt rejoindre Jean Marc Kabund entre les murs de Makala.

A la suite de Martin Fayulu, le cadre de la coalition Lamuka avait enfoncé le clou dans le dossier 21.000 dollars. Chiffres à l’appui, l’opposant a démontré que les élus nationaux coûtent annuellement à la République 252 milliards de francs congolais, soit 21 milliards de francs le mois.

« Dans sa gloutonnerie, l’Union sacrée impose un véritable chemin de la croix à la population. Cette crise autour des émoluments indus, octroyés par le régime de l’Union sacrée, aux députés nationaux et non aux sénateurs, est non seulement le résultat éhonté de la parodie d’élections de 2018 et du changement frauduleux de la majorité parlementaire en cours de mandat, mais aussi, en ajoute aux crises politique, sécuritaire et électorale qui sévissent dans notre pays depuis l’avènement négocié de Félix Tshisekedi au pouvoir », a-t-il décrié.

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Lisanga Bonganga sera aussi poursuivi pour offense au chef de l’État, Félix Tshisekedi. Le parquet exhume une vielle déclaration post-élection. « Nous avons trois (3) présidents. L’un a été nommé (Félix Tshisekedi), l’autre a été élu, mais empêché d’exercer le pouvoir (Martin Fayulu) et Joseph Kabila Kabange qui détient l’impérium. »

Toute l’armada est sortie pour embastiller Lisanga Bonganga et faire écho aux propos de Félix Tshisekedi au Tchad, face à la communauté congolaise « maloko ekotonda » (Les prisons vont se remplir » (NDLR)

Pour rappel, depuis la dénonciation faite par Martin Fayulu sur les émoluments des députés, la DYSOC “condamne le silence coupable du bureau de l’Assemblée nationale que dirige le « citoyen » Christophe Mboso“. De plus, estime la même source, le speaker de la Chambre basse craint de dire la vérité à l’opinion de peur de subir l’humiliation, devant conduire à sa démission telle qu’exigée, selon elle, par le peuple congolais.