Véhicules CENI

Le ministre des Finances Nicolas Kazadi a accusé en début de semaine le Président de la CENI Denis Kadima d’avoir surfacturé jusqu’à 30 ou 40 fois leur prix, la demande de financement des véhicules de fonction des membres du Bureau, pour un montant de 1,6 millions de dollars us.

Selon Nicolas Kazadi, à la place, son ministère a directement payé auprès du fournisseur, cette commande, « à son juste prix ».

En fin de semaine dernière, Denis Kadima s’était plaint du retard de financement de la CENI dans le cadre du prochain processus électoral, en affirmant n’avoir reçu le moindre rond du Gouvernement jusque-là. Il avait ajouté que le Gouvernement serait tenu responsable ainsi, d’un éventuel glissement du processus.

Dans sa réplique, Nicolas Kazadi avait soutenu qu’une enveloppe de 37millions de dollars US avait déjà été décaissée en faveur de la centrale électorale.

Alors que les analystes et observateurs à Kinshasa n’ont pas encore fini de spéculer sur ce qui semble un début de bras de fer entre la CENI et le Gouvernement, une lettre adressée en son temps par un nommé Jacky Kazadi, ci-devant jeune frère au ministre des Finances et Directeur général de la société de distribution automobile SADA Motors au tout nouveau Président de la CENI, est venue donner un nouvel éclairage sur ce dossier.

Dans cette lettre, le Dg de Sada Motors, vantait les vertus et avantages de sa firme automobile, affirmant au passage qu’elle était disposée à « accompagner » la CENI, dans le choix de son charroi automobile.

Il se raconte dans la ville haute que comme par hasard, c’est SADA Motors qui aurait bénéficié du paiement du Trésor public pour la fourniture des véhicules aux membres du Bureau de la CENI, alors que ceux-ci avaient jeté leur dévolu sur la firme CFAO.

Lire :  La CENI lance l'identification et l'enrôlement des électeurs ce jeudi dans la dernière AO3

Au-delà des senteurs sulfureuses de corruption et de rétrocommissions que dégage cette affaire, se cacherait peut-être un vulgaire collusion des intérêts financiers des uns et des autres, sur fond de manipulation des fonds publics.

En fait, un air du déjà vu dans un régime politique qui semble abonné à la valse des millions. Lire aussi: CENI – IGF : Denis Kadima et Jules Alingete ont parlé élections