centrale hydroélectrique de Tshopo

Voici 8 semaines que les habitants de la ville de Kisangani vivent sans électricité. Sur les 40 mégawatts attendus, la centrale hydroélectrique de la Tshopo ne fournit que 16 mégawatts. Pour les trois turbines installées dans la centrale, il n’y a plus qu’une seule qui soit opérationnelle. Et elle ne fournit qu’une faible capacité d’environ 3 mégawatts, étant entendu que les deux autres sont en pannes.

En réaction, le gouvernement central a dépêché des techniciens en vue d’évaluer la situation.                                                    

Fâcheuses conséquences

Entre-temps, la panne de la centrale hydroélectrique de la Tshopo entraîne beaucoup de conséquences socio-économiques. En effet, les prix de certaines denrées alimentaires ont augmenté. A titre d’exemple, un gobelet de farine de maïs qui se vendait à 200 FC se négocie actuellement à 500 FC, Il en est de même pour la farine de manioc.

Certaines Industries fonctionnent au ralenti. Les chambres froides qui conservaient des vivres frais ne fonctionnent plus à plein régime. Sur le plan sanitaire, les morgues souffrent du manque de l’énergie électrique, il devient quasi-impossible de garder longtemps les corps des défunts avant de les inhumer. Dans les hôpitaux, instruments et matériels médicaux posent problèmes. Les élèves et étudiants éprouvent d’énormes difficultés pour étudier.

La 3ième ville du pays quasi-paralysée…

« Nous demandons aux autorités d’agir vite pour décanter la situation et sortir la 3ième ville de la RDC de ce blocage », déclare un habitant de la ville. « Nous ne pouvons plus accéder à l’Internet, note un enseignant de l’Université. Les bars et autres débits de boissons ne savent plus offrir à leurs clients les boissons fraîches ».

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Abordés par nos confrères de la RTNC locale, le directeur provincial de la Société nationale d’électricité (SNEL) invite les Boyomais à la patience.

« Les travaux de réparation sont en cours pour remettre la deuxième turbine en marche d’ici trois semaines », a indiqué le directeur provincial de SNEL/Tshopo.

 En attendant, pour pallier cette situation, les habitants de Kisangani se débrouillent avec les moyens du bord. Ceux qui ont des moyens utilisent les générateurs, groupes électrogènes, d’autres les panneaux solaires. Tandis que ceux qui n’en ont pas croupissent dans la misère totale et restent dans l’espoir de voir les travaux terminés d’ici trois semaines. Lire aussi: Tshopo : panne de la centrale hydroélectrique, Kisangani risque le black out

Claudine Amisi/Kisangani