Le premier cas de covid-19 de la Tshopo serait guéri

Le premier cas testé positif à la Covid-19 à Kisangani, dans la province de la Tshopo est sorti guéri, après son isolement depuis le 27 mai dernier. Cette annonce a été faite à la première réunion du comité provincial de riposte contre la COVID-19 présidée jeudi 4 juin, par le gouverneur de province, Louis-Marie Wale Lufungula.  

Le ministre provincial de la santé, Joachim Ondendakeni, indique que le malade est « apparemment » en bonne santé :

« Nous avons donné d’abord l’état de la situation épidémiologique à son excellence Mr le Gouverneur, qui a démontré que jusqu’à ce jour, nous avons l’unique cas testé positif au Coronavirus dans la province de la Tshopo. Les résultats qui ont été publiés avant-hier par l’INRB et relayé par le comité de riposte national. Le cas est pris en charge et il est déjà sorti guéri apparemment ».

Néanmoins, après le prélèvement effectué auprès de l’intéressé, l’échantillon a été expédié à l’Institut national de la recherche biomédicale (INRB) pour le contrôle afin de s’en rassurer. 

« Maintenant, il y a plusieurs actions qui sont déjà menées dans ce sens où l’équipe de riposte était déjà arrivée au niveau où se trouve notre compatriote et les prélèvements de contrôle ont été faits et l’échantillon vient d’aller à Kinshasa ce (jeudi) matin. Et je pense que d’ici deux à trois jours, nous allons apaiser la situation générale avec les résultats qui nous seront revenus », a indiqué le ministre provincial de la santé.

A Kinshasa par contre, 11 de 17 cas positifs sont décédés en mai à l’hôpital ex-Mama Yemo

En effet, environ 65% de décès ont été enregistrés pour le seul mois de mai au centre d’isolement pour malades suspectés de COVID-19 de l’hôpital provincial général de référence de Kinshasa ex-Mama Yemo. Selon des sources de cet hôpital, plus ou moins 50 cas suspects sont passés par ce centre d’une capacité de trois lits.

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Et pour 28 résultats disponibles, 17 cas ont été testés positifs et 11 patients sont décédés. Après chaque décès, l’hôpital est soumis à « un protocole précis pour la gestion et l’évacuation du corps ».

Ce protocole est, malheureusement, souvent buté à quelques dysfonctionnements, qui opposent les familles éplorées aux gestionnaires de l’hôpital.

Depuis 1h du matin de vendredi 5 juin, un patient a rendu l’âme au centre de triage ou d’isolement pour malades à COVID-19 de l’hôpital provincial général de Kinshasa. Les membres de famille ne peuvent approcher la dépouille. Tous doivent attendre le passage d’une équipe spécialisée du secrétariat technique de riposte pour la sécurisation du corps et son évacuation.

C’est aux environs de 13h que celle-ci arrive, ce qui n’étonne plus le personnel de l’hôpital, indique Dr Emilie Le Bughe, vice-présidente de la cellule locale de COVID-19.

Gérer une ou des familles éplorées qui ne peuvent plus approcher le corps d’un proche décédé est un autre défi à relever pour l’administration de l’hôpital.

Les responsables de ce service et les familles éprouvées plaident pour l’augmentation des effectifs de l’équipe en charge de la sécurisation et de l’évacuation des dépouilles mortelles ainsi que celle de décontamination pour éviter des altercations entre familles éprouvées et l’hôpital.