Le village Mwenda, déserté par sa population à la suite de la menace des milices ADF, reflète l’image même de l’insécurité dans la province du Nord-Kivu. En effet, la situation sécuritaire dans ce village demeure volatile malgré la présence des éléments de l’armée dans cette partie du territoire de Beni (Nord-Kivu).
Depuis les récentes attaques ADF, les habitants ne sont toujours pas de retour. Plusieurs se sont déjà réfugiés dans les villes de Beni et Butembo, où ils vivent dans des conditions insupportables, mais ne pensent pas retourner dans leur milieu d’origine.
Selon la société civile locale, la localité s’est déjà vidée de plus de 80 pourcents de ses habitants. Jérémie Mbweki son président, estime que la population n’est pas encore rassurée du retour de la paix, voilà pourquoi même le reste des habitants qui y demeurent, vivent la peur au ventre : « jusqu’à présent les gens ne sont pas encore de retour. Il y a tout simplement une affaire de quelques pourcents de la population et qui passent la nuit avec la peur au ventre », fait-t-il savoir.
À la suite de cette situation, cet acteur de la société civile demande au gouvernement de restaurer la paix dans cette partie du pays, pour permettre le retour massif des habitants qui traversent des moments durs dans leurs milieux de refuge « que le gouvernement remette la paix dans le village pour faciliter le retour de la paix, mais jusque-là la situation demeure encore volatile, nous n’accédons même pas dans nos champs. On doit remettre la paix », a-t-il recommandé. Lire aussi: Beni : une vingtaine de civils tués à Mwenda
Azarias Mokonzi/Beni