La situation sécuritaire grandissante observée ces derniers temps dans le territoire de Beni caractérisée par la tuerie des civils et Kidnappings, inquiète au plus haut niveau la fédération urbaine du RCD/KML ville de Beni.
Dans une interview accordée ce vendredi 25 septembre 2020 à Infocongo.net, Mulolo Mambo, chargée de l’idéologie au sein de ce parti cher à Mbusa Nyamwisi estime qu’il est inadmissible que 7 ans durant, l’armée n’ait été à la hauteur pour endiguer la rébellion ADF.
C’est pourquoi il propose un dialogue de vérité à l’interne, pour pallier cette situation, pour identifier la cause liée à cette limite « il paraît qu’au sein des FARDC, il n’y a pas la communication, c’est pourquoi nous disons que l’armée doit d’abord dialoguer en interne, parce qu’elle a demandé le mariage civil-militaire, nous l’avons consolidé, même le gouvernement nous a exhorté de payer les taxes pour lui faciliter de doter des moyens à l’armée. Nous obéissons patriotiquement à cet appel, mais rien ne va toujours, nous estimons que 7 ans c’est trop pour endiguer une rébellion d’une taille comme celle des ADF, toujours pas de changement », s’étonne-t-il.
Notre interlocuteur a aussi condamné la passivité et la négligence de l’armée face aux alertes de la population au sujet des mouvements de l’ennemi. Il a en outre condamné la dernière sortie médiatique du porte-parole des opérations Sukola1 après la tuerie de Mbau, au sujet de laquelle il a émis l’argument selon lequel il y aurait un soupçon de règlement de comptes, une communication qui a remué le couteau dans la plaie :
« vous avez écouté le porte-parole des opérations Sukola1, le lieutenant Mwalushayi, qui a précisé que l’attaque de Mbau a débouché sur le soupçon de règlement de comptes, et nous nous demandons alors qu’en est-il avec la tuerie de Musuku ? il s’agit aussi d’un règlement de comptes ? nous estimons qu’avant de se lancer dans une sortie médiatique, le porte-parole doit réfléchir autour de sa communication, parce que ce qui se passe ici chez nous nous écœure vraiment », s’indigne-t-il.
Celui-ci appelle par ailleurs toute la population à se relier au message des députés du Nord-Kivu, qui ont estimé que la solution pour mettre un terme à ce massacre est d’appliquer l’article 64 qui donne légitimement la force aux citoyens de faire échec à toutes les barbaries.
Azarias Mokonzi/Beni