Elephants portant des écogardes

Les écogardes de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ont été contraints de quitter leur poste de contrôle à Rwindi, dans le parc national des Virunga, à la suite des menaces des rebelles du M23. Cette information a été confirmée par le comité des jeunes du territoire de Rutshuru, dans un communiqué publié dimanche 21 avril dernier.

Un ultimatum de 48 heures et un départ précipité

Selon le communiqué, les gardes-parc ont reçu un ultimatum de 48 heures de la part des rebelles du M23 pour quitter leur position. Face à ces menaces, ils ont commencé à évacuer le site depuis quatre jours, laissant le parc national des Virunga encore plus vulnérable face à l’occupation rebelle.

Ecogardes dun Parc National de Virunga (ph droits tiers)

Inquiétude pour la sécurité du parc et appel à l’aide

Le comité des jeunes de Rutshuru exprime sa vive préoccupation quant aux conséquences de ce départ sur la sécurité du parc national des Virunga, déjà menacé par la présence des rebelles. Ils redoutent une recrudescence du braconnage, de l’exploitation illégale des ressources naturelles et d’autres activités néfastes pour l’environnement.

Patient Twizere, président du comité des jeunes de Rutshuru, lance un appel urgent aux autorités nationales et internationales pour qu’elles interviennent afin de protéger le parc. Il souligne le statut protégé du parc et l’importance de préserver sa riche biodiversité, menacée par l’instabilité qui y règne.

Rebelles du M23
Image d’illustration des rebelles du M23 au Nord-Kivu (ph. droits tiers)

Contacté par le comité, le gouvernement et l’UNESCO ont été informés de la situation et priés d’agir de toute urgence. Le statut de non-belligérance des écogardes et leur rôle crucial dans la protection du parc et de ses habitants sont mis en avant.

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Trafic de bois présumé par les rebelles

Outre les menaces à la sécurité du parc, Patient Twizere attire également l’attention sur un présumé trafic de bois opéré par les rebelles du M23. Les planches de bois, produites illégalement dans le parc, seraient ensuite exportées vers l’Ouganda et le Rwanda.

La situation à Rwindi met en lumière les défis croissants liés à la conservation de la nature dans les zones en proie aux conflits. La sécurité des écogardes et la protection des aires protégées sont des enjeux majeurs qui nécessitent une attention et une action concertées de la part des autorités congolaises et de la communauté internationale. Lire aussi : Parc National des Virunga : 99 ans de résilience face aux défis sécuritaires – Infocongo

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