Le ministre des PT-NTIC Augustin Kibassa Maliba est sorti de la Salle des Congrès du Palais du peuple mercredi en courbant l’échine, sous les imprécations de certains députés qui l’appelaient à la démission.
Venu avec des membres de son Cabinet répondre à une question orale sur l’opportunité de la Taxe Ram et de l’utilisation des fonds qu’elle génère, le ministre a été la cible d’un tir groupé des questions des élus nationaux, qui l’ont accusé, parfois avec des propos presque limites, d’être à la base d’une escroquerie légale de la population au travers de cette taxe, et appelant à son retrait immédiat, et pour certains élus, à sa démission du Gouvernement.
Introduite depuis le début de l’année en cours, la question orale avait été longtemps différée par le Bureau de l’Assemblée nationale, au point que certains députés n’hésitaient plus à soupçonner son Président Christophe Mboso, de protéger le ministre, membre comme lui de la majorité de l’union sacrée.
L’allusion faite en cours de débats par une élue, sur l’argent qui aurait circuler dans la salle, a encore ajouté à la confusion, obligeant le Président de séance à une brève suspension des débats.
A la clôture des débats intervenue sur motion, le ministre Kibassa, comme sonné, s’est un peu emmêlé dans son mot de remerciement et de demande de délai pour sa réponse aux préoccupations des élus. Encore une fois, c’est le Président Mboso qui lui sauvera la mise, en décrétant un délai de 48heures en faveur de l’infortuné, qui a pu s’extirper de la jacquerie des parlementaires déchaînés contre lui. Lire aussi: Assemblée nationale : désordre généralisée à la suite d’une dénonciation de corruption