Ecole congolaise à Bujumbura

Dans une notre verbale datée du 30 avril 2021, adressée à l’ambassade de la RDC à Bujumbura (Burundi), Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement de la République du Burundi menace d’appliquer des mesures de réciprocité, à la suite de la spoliation à Kinshasa, des terrains appartenant à son ambassade à Kinshasa.

En effet, dans cette correspondance diplomatique, le ministère burundais des Affaires étrangères, sans langue de bois dit : « Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement de la République du Burundi présente ses compliments à l’ambassade de la République démocratique du Congo à Bujumbura et a l’honneur de lui rappeler que si les terrains appartenant à l’ambassade du Burundi à Kinshasa sont spoliés après plusieurs réclamations du gouvernement du Burundi, celui-ci se réserve le droit légitime de lui appliquer le principe de réciprocité sur les terres appartenant à l’Etat de la République démocratique du Congo au Burundi.

Représailles…

Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement de la République du Burundi précise que si rien n’est fait jusqu’au 31/12/2021, le gouvernement du Burundi va appliquer la réciprocité. »

Le message est plus que clair, et nul doute que la menace non voilée sera mise à l’exécution à terme échu.

On se souviendra que le gouvernement du Burundi qui ne s’embarrasse pas de fioritures, avait décliné la participation au Sommet de Goma, qui devait réunir au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, un sommet des pays des Grands Lacs regroupant le RDC, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et l’Angola. En froid avec le voisin rwandais, le Gouvernement Burundais avait estimé prioritaire, dans un premier temps, l’organisation d’une rencontre bilatérale au niveau ministériel et disait rester disposé à discuter avec la RDC, des sujets notamment la gestion des questions de sécurité à la frontière commune entre le Burundi et la RDC, la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays, la gestion de la pandémie à Covid-19 aux frontières des deux pays, ainsi que d’autres questions d’intérêt commun.

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Dès lors, le sommet avait été réduit à une visio-conférence…