Bourreau de Katumbi et Muyambo, E. Stoupis rattrapé par la justice

Emmanuel Stoupis est tombé dans les filets de la justice congolaise, jeudi 26 novembre 2020, à Kinshasa. Le sujet grec devenu célèbre à la suite du faux procès qui avait contraint Moïse Katumbi à l’exil, l’empêchant de se présenter à la présentielle de 2018, a été arrêté à la suite de la plainte déposée par Jean-Claude Muyambo, une autre victime de cet homme lige utilisé par l’ancien régime pour punir politiquement tous les Katangais qui s’étaient opposés au troisième mandat de Joseph Kabila.

Selon Jean-Claude Muyambo, les dépositions et autres témoignages fournis à son tour par Stoupis permettront d’enfoncer les commanditaires de ces barbaries.

« Après Stoupis, sera le tour de Kalev. Ils étaient dans une association des assassins, des criminels, avec de fosses communes à travers le pays. Ils vont subir la rigueur de la loi. D’ailleurs d’autres victimes saisiront l’occasion de cette arrestation pour des révélations intéressantes sur le régime tortionnaire de Joseph Kabila », a déclaré l’ancien bâtonnier du Katanga, JC Muyambo.

Il a ensuite ajouté qu’après sa plainte, d’autres sont en confection. Elles seront déposées d’ici là par les avocats de Moïse Katumbi et ceux de son aîné Raphaël Katoto Katebe qui est jusque-là, l’incontestable propriétaire des bâtiments en querelle.

Rappel des faits

« Un criminel revient toujours sur le lieu du crime », dit-on. Le cas aujourd’hui du grec Emmanuel Stoupis. Selon la communauté Katangaise, le sujet grec était chargé à l’époque d’exécuter une sale besogne en échange de billets de banque et d’autres services en sa faveur, offerts par le régime de Kabila en 2015.

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Sa fausse accusation de spoliation d’immeuble a empêché Moïse Katumbi Chapwe, candidat déclaré en 2016, de se présenter à l’élection présidentielle de 2018.

Pour les notables du grand Katanga, le jugement rendu en l’absence du concerné par le Tribunal de Kamalondo sous l’instigation de l’ancien directeur général de l’Anr (Agence nationale des renseignements) avait contraint l’ancien gouverneur du grand Katanga, déjà en Europe pour des soins médicaux appropriés, à un exil politique forcé. Il a fallu attendre l’avènement du nouveau régime pour rentrer dans son pays en homme libre car, le faux jugement et autres montages judiciaires sont tombés caducs.

Alors qu’à l’époque, le témoignage et l’exhibition des documents relatifs à cette acquisition ont été rejetés d’office, parce qu’un gros poisson du régime déchu a joué le rôle de chef d’orchestre de tous les ennuis judiciaires subis par le président d’Ensemble pour la République.

Stoupis se croyait plus malin que ses adversaires. Il a oublié qu’il n’était pas facile de tirer un trait sur un dossier judiciaire qui a mis en danger la carrière politique et l’intégrité physique des personnalités qui ne le méritaient pas.

Gel Boumbe