Depuis tôt ce matin, des unités de la Police campent aux abords de la résidence de Ne Muanda Nsemi, leader et gourou de la secte Bundu dia mayala. Le go attendu pour donner l’assaut et capturer l’ancien député national évadé de la prison centrale de Makala, tarde cependant à venir.
Mais le quartier où se situe l’habitation de celui qui s’est arrogé le droit de défier le président Tshisekedi et de menacer de scinder le pays est bien encerclé, après les morts occasionnées par ses adeptes dans le Kongo central, notamment à Kisantu, Moanda et Songololo. Ne Muanda Nsemi et ses adeptes ont entrepris de chasser du Kongo cetral tous les non originaires de la province, lui-même s’étant déjà auto-proclamé Président de la république du Congo fédéral, un Etat imaginaire situé dans sa tête qui aura pour capitale Kinshasa.
En effet, alors que la société civile faisait état de 15 adeptes de la secte mystico-religieuse Bundu dia Kongo tués et 8 personnes gravement blessées, dont deux policiers, le mercredi 22 avril, le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, fait état de 14 disciples de Bundu dia Kongo tués, 7 policiers blessés et 3 adeptes du Bdm aux arrêts.
Coup manqué de Bdk
Toutes les sources soulignent, la société civile comme la police, que les adeptes de Bundu dia Kongo ont été surpris par la police en pleine prière la nuit du mardi 21 avril, chez un de leurs dirigeants, alors qu’ils préparaient un assaut le mercredi 22 avril, sous la supervision de leur meneur Pulusi contre tous les agents de l’état non originaires, dont l’administrateur du territoire de Songololo et les agents de l’Etat commis au marché transfrontalier de Lufu.
La police a récupéré des armes, dont une de type Ak, deux calibres 12 de fabrication locale et quelques flèches.
Le ministre des Droits humains, André Lite, a demandé à la justice militaire de se charger de Ne Muanda Nsemi qui a occasionné plusieurs morts.
Il faut noter aussi que la population de Songololo a porté main forte aux adeptes de Bundu dia Kongo pour cette expédition punitive contre les non originaires.
Jusque tard cette nuit, la police fait face aux adeptes de BDK, armés de grosses pierres et de cocktails Molotov, qui n’entendent pas laisser leur chef spirituel être pris par les forces de l’ordre.
Jacques Kalokola
