Malheureuses aux dernières élections, les femmes de toutes les tendances politiques (LAMUKA, FCC et CASH) viennent de lancer la Dynamique nationale des femmes candidates, DYNAFEC en sigle, dont la sortie officielle a été organisée vendredi 17 mai 2019 à l’hôtel Béatrice à la Gombe.
C’est devant la ministre du Genre, Famille et Enfant, Chantal Safu et en présence de la représentante de l’Onu Femme, Mme Awa Seck ainsi que des Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques que cette plate forme a été dévoilée. La coordonnatrice de cette jeune structure, Carine Nkaku, a souligné que c’est pour permettre à ces femmes candidates de ne pas se décourager, de travailler ensemble, de préparer les élections à venir, de renforcer leurs capacités et d’améliorer le taux de représentativité des femmes dans les instances de prise des décisions. Cette idée est venue du fait que suite à la législature passée, certaines femmes ont échoué. C’est pourquoi il fallait encore susciter de l’espoir afin de donner l’impulsion et une nouvelle image de la femme de la RDC. Bien que le travail de réveil soit déjà fait, les femmes ne représentent pas grand-chose au sein des postes de prises des décisions.
Se doter des moyens de visibilité
La Dynamique nationale des femmes candidates compte passer par des plaidoyers, des conférences, des renforcements des capacités pour arriver à ses fins et compte atteindre ainsi toute l’étendue de la république dans un avenir proche.
Pour Awa Seck, il y a de quoi renverser la tendance dans les prochaines échéances électorales par des financements, des accompagnements dans l’élaboration des stratégies avec le soutien des députés, surtout qu’il y a déjà une femme présidente à la chambre basse du parlement et 23% des femmes au sénat. Elle compte sur les « He for She » pour représenter les femmes dans les deux chambres afin de faire avancer l’agenda genre.
A son tour, la coordonnatrice de l’Union Congolaise des Femmes, UCOFEM en sigle, Anna Mayimona, qui représentait la Société Civile à cette grande sortie, a déclaré que cette journée est le symbole de l’unité et de la solidarité féminine qui se justifie par le fait que toutes les femmes luttent pour une cause noble qui est celle de l’avancement de plus de la moitié de la population congolaise composée des femmes et des jeunes filles congolaises : « Je tiens donc ce jour à sceller cette solidarité avec les femmes candidates et assure ici que la société civile, notamment, les organisations féminines seront toujours à leur côté pour qu’ensemble nous puissions relever les défis de la représentation féminine dans les instances de prises de décisions».
Il faut noter qu’un consortium a été mis en place grâce au concours de l’Onu Femme pour la promotion de la participation politique de la femme et des jeunes filles en RDC. Cette plateforme est essentiellement constituée des hommes et femmes des médias pour porter haut les voix des femmes et contribuer ainsi au changement de comportement en faveur de plus de représentativité de la femme au sein des institutions politico-administratives de l’Etat congolais.
Jacques Kalokola