Un chauffeur abattu par un policier à Goma

La deuxième journée du bouclage pour le recouvrement forcé de la vignette automobile lancé par le gouvernement provincial du Nord-Kivu pour maximiser les recettes a viré au drame mardi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Alors que les services sectoriels de l’Etat notamment la DGRNK, le TRANSCOM et la PCR étaient aux trousses des récalcitrants, un élément de la police a ouvert le feu sur un conducteur qui est mort quelques heures après.

Cet acte a révolté la population dont les conducteurs des motos qui ont aussitôt, lancé une chasse à l’homme contre les policiers de roulages qui ont été obligés de vider les artères et rues de Goma pour leur sécurité. D’autres ont été agressés par la population en colère.

Récupération politique

Des députés nationaux ont sauté sur l’occasion pour fustiger l’état de siège, qui est un échec patent, à l’exemple de Ayobangira Safari, élu de Masisi, un territoire de la province du Nord-Kivu qui attribue ce forfait au bilan de l’état de siège.

« Etat de Siège : pour maximisation recettes, policier tire à bout portant et tue jeune conducteur (Amisi) lors bouclage pour recouvrement forcé taxe vignettes. L’état de siège est dévié de sa mission initiale de pacifier l’Est par ses animateurs » a-t-il écrit sur twitter.

Jusque-là, la population craint pour le lendemain, mais quand il y a des tensions comme celles-ci, quelques coins de la ville se font remarquer par des manifestations de colère notamment à Majengo dans la partie nord de Goma ou encore Ndosho à l’ouest de Goma.

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Lors de sa dernière interview, le président de la République, Felix Tshisekedi avait salué le bon qu’a marqué la province du Nord-Kivu dans la maximisation de recette. Cette opération de bouclage a été organisée aussi pour maximiser encore des recettes de la province. Lire aussi: Nord-Kivu : la police rouvre la route Goma-Sake, bloquée par des manifestants