Goma : les mouvements citoyens réclament un tribunal spécial pour le Congo

Les mouvements citoyens ont investi les artères de Goma (Nord-Kivu), ce jeudi 1er octobre pour dénoncer l’injustice et réclamer l’installation d’un tribunal international spécial pour juger les crimes commis en RDC.

« La RDC est victime de plusieurs atrocités. Des violations de tout genre ont été enregistrées au pays, il y a 25 ans. C’est maintenant dix ans, jour pour jour, depuis que le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme avait publié son rapport Mapping sur les crimes les plus graves commis en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003. Mis à part les crimes déjà commis au pays, d’autres violations continuent à se commettre. Certains auteurs occupent les postes stratégiques du pays. Mais depuis, aucun de ces crimes n’a été jugé et les recommandations restent lettre morte », ont dénoncé les mouvements prodémocratie.

En effet, plusieurs voix s’élèvent en RDC pour dénoncer l’injustice. Dans le Sud-Kivu voisin, le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 a décidé aussi de descendre dans la rue pour dire non à cette situation dans la ville de Bukavu.

Mais, à Goma, la société civile, les mouvements citoyens, les musiciens et les victimes des viols encadrés par la police se sont dirigés vers le quartier général de la Monusco, pour y déposer un mémorandum. Arrivés sur place, le chef de Bureau de Goma les a proprement ignorés et a refusé de recevoir leur mémo.

« Nous sommes venus déposer notre mémo à la Monusco pour demander à la communauté internationale d’instituer un tribunal international spécial pour le Congo. Mais la Monusco refuse de nous recevoir. Ça montre donc combien la Monusco veut discuter avec des miliciens, des bourreaux et non la société civile », a déclaré Espoir Ngalukiye, l’un des manifestants.

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Notons que les manifestants sont également partis déposer leur mémo au cabinet du gouverneur du Nord-Kivu.