Le général Delphin Kahimbi est décédé ce vendredi à Kinshasa

Le général Delphin Kahimbi, Chef d’état-major adjoint des FARDC et patron de la DEMIAP, les renseignements militaires de la RDC est mort ce vendredi 28 février, à Kinshasa.

Cet officier supérieur faisait l’objet d’une enquête interne depuis quelques jours et avait été auditionné jeudi 27 février par l’auditorat militaire.

L’énigme Kahimbi

Si la cause exacte de son décès n’est pas encore connue, la piste du suicide est évoquée par certains membres du FCC, tandis que d’autres avancent la thèse d’un malaise lors de son audition, qui aurait conduit à sa mort dans la nuit, de retour à son domicile.

D’autres sources encore affirment « qu’aujourd’hui vers 3h du matin, l’auditorat a envoyé des éléments pour l’arrêter, sa garde s’est opposée. Ce matin, quelqu’un est venu de la part d’une « ancienne haute autorité » pour le voir. Delphin a autorisé son entrée. C’est après son départ qu’on l’a trouvé mort ». Son épouse a cependant confirmé sa mort chez nos confrères de Jeune Afrique, dont un journaliste, Stani Bujakera déclare dans un tweet : « contacté sur sa suspension, le général Delphin Kahimbi nous avait répondu par message pour dénoncer une affaire politique téléguidée depuis les capitales gérées par les impérialistes ».

Flou total

Le flou est donc total sur les circonstances réelles de la mort du général Delphin Kahimbi, que certains accusent d’avoir été l’instigateur d’un complot visant à attenter à la vie du président Félix Tshisekedi, ce qui a valut l’enquête et sa récente suspension.

Des sources militaire affirment que “d’autres hauts gradés ont aussi été convoqués à Kinshasa pour audition, et plusieurs de ces militaires convoqués auraient refusé de répondre à l’appel “.

Alarmiste, l’’ambassade  de Belgique à Kinshasa aurait déjà appelé ses ressortissants à la prudence, évoquant un mouvement suspect dans les milieux militaires après le décès du général Kahimbi.

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Que retenir de la mort du général  Delphin Kahimbi, le chef de la DEMIAP, cet officier supérieur des FARDC, sous sanctions américaines, l’homme qui détenait les renseignements militaires congolais ? Le flou total, une énigme qui risque de rester sans réponse, comme la plupart des disparitions des détenteurs des secrets d’Etat en RDC.

On notera toutefois que ce haut gradé des FARDC, très proche de l’ancien président Joseph Kabila avait été suspendu de ses fonction après avoir été interpellé par la Direction Générale de Migration, DGM, le 20 février, alors qu’il voulait se rendre en Afrique du Sud. Il était soupçonné d’avoir  dissimulé des avoir et de tentative de déstabilisation.

Cependant, même le motif de ses convocations reste encore confus. Certaines sources parlent d’un voyage non autorisé en Afrique du Sud pour acheter des moyens d’écoute. D’autres de violations des droits ou de malversations financières.

Kahimbi est actuellement le deuxième pilier du régime Kabila à devoir répondre de ses actes en quelques jours après l’ancien chef de l’agence nationale des renseignements Kalev Mutond.

Pour rappel, le général Kahimbi était sous sanctions européennes et américaines depuis 2016, il était soupçonné de violations des droits humains.