Ebola

La maladie à virus Ebola est désormais confinée dans la région de Mandima, en Ituri, une zone plus petite mais aussi plus difficile d’accès. Si certains aimeraient y voir le signe du début de la fin de l’épidémie, l’OMS prévient que tout reste encore à faire.

Avec 15 nouvelles contaminations, la semaine dernière, contre 128 au plus fort de l’épidémie, Ebola perd en intensité. « A ce rythme, Ebola sera éradiqué en moins de quatre mois », dit le chef de l’équipe d’experts chargée de lutter contre la maladie en RDC, le docteur Jean-Jaques Muyembe.

Le patron de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, est lui plus mesuré. Malgré des progrès dans la lutte contre Ebola en République démocratique du Congo (RDC), l’épidémie doit toujours être considérée comme une urgence sanitaire de portée mondiale. C’est la décision prise, vendredi 19 octobre, par le comité d’urgence de l’OMS.

Précaution

«Toutes ces nouvelles encourageantes doivent être prises avec précaution. Nous devons traiter chaque nouvelle contamination comme si c’était la première parce qu’il suffit d’un seul cas pour déclencher une nouvelle épidémie encore plus importante », prévient-il.

Les menaces, elles, ne changent pas, à savoir l’insécurité endémique dans l’est de la RDC, la méfiance de la population et les manquements des bailleurs de fonds.

« Nous n’avons reçu, à présent, que la moitié de l’argent requis pour lutter contre l’épidémie. C’est une menace pour la sécurité sanitaire de la toute la planète. Par ailleurs, les programmes de prévention des pays de la région sont dangereusement sous-financés. C’est franchement incompréhensible », ajoute Tedros Ghebreyesus.

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Feu vert pour le vaccin

L’OMS salue, en revanche, le feu vert donné par l’agence européenne du médicament pour la commercialisation du vaccin anti-Ebola développé par Merck et déjà utilisé en RDC. Il devrait permettre d’améliorer les quantités disponibles par les équipes de la riposte, dès l’an prochain.

Raymond Befonda