Plus de 6 morts dans une nouvelle attaque ADF à Mbau

Plus des six  civils ont été tués dans une nouvelle attaque ADF, la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 juillet 2019, dans la localité de Mbau située à plus ou moins 30 km de la ville de Beni, au Nord-Kivu.

D’après des sources concordantes, c’est vers 19 heures que ces rebelles ont surgi dans cette localité, puis passer à l’acte. En pleine opération, les ADF ont tué et massacré plus de six civils, violé et emporté avec eux plusieurs biens de la population ainsi que cinq otages.

Fardc et Monusco témoins passifs

Les habitants de Mbau tourmentés, dépassés ont condamné cette attaque qu’ils qualifient d’un sabotage contre leur sit-in observé mercredi devant les locaux de la Monusco de Mavivi, et déplorent l’attitude de certains éléments FARDC commis à leur garde observé lors de l’attaque.  En effet, plutôt que de riposter, ou de prendre le large ensemble avec la population et laisser l’espace libre à l’ennemi, ils trouvent cependant ce comportement passif irresponsable, synonyme d’une trahison, ce qui pousse à croire qu’ils ont prouvé leur inefficacité dans la traque de l’ennemi s’inquiètent-ils.

Assaillants lourdement armés

Les assaillants lourdement armés étaient composés d’hommes, femmes et enfants. Ils ont exécuté ces civils près d’une position militaire. La notabilité locale de Mbau déplore l’inefficacité des FARDC et de la Monusco sur la traque des ADF, et émet des doutes cependant sur la reprise de l’année scolaire et académique avec quiétude.

Cette série de tueries des civils à Mbau a occasionné la paralysie des activités socio-économiques et scolaires. Les jeunes de la ville qui n’ont pas digéré cette situation ont barricadé toutes les routes et avenues de la ville. Toute la journée, la police était visible sur les grandes artères de Mbau, pour tenter de remettre de l’ordre, mais sans succès. Des boutiques, magasins, pharmacies, banques et d’autres locaux de commerce ont hermétiquement fermé leurs portes sous peine de devenir la cible des manifestants.

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Les jeunes, désabusés

A cette occasion, le parlement des jeunes de Beni, comme la société civile, condamnent cette répétition d’attaques de la population civile et demandent aux autorités du pays de pacifier la zone car disent-ils, c’est une honte, sous les yeux des dirigeants avec une armée pourtant classée en 10ème position en Afrique de par sa puissance, voir sa population massacrée, torturée, dépouillée de ses biens.

Azarias Mokonzi