Otages libérés à Beni

10 des 24 civils kidnappés la nuit du  mardi au mercredi  dans le village de Kisima, secteur de Rwenzori en territoire de Beni, ont été libérés jeudi 8 août soir par leurs ravisseurs après trois jours de captivité.

Ces civils avaient été emmenés en brousse  de force par les ADF après leur incursion à Kisima, qui avait coûté la vie à personnes.  Approchés, ils nous ont affirmé avoir parcouru un long  chemin lors de ce voyage imposé «nous avons parcouru un long chemin, pendant trois  jours, nous faisions la brousse. N’eut été l’intervention de Dieu, on pouvait mourir sous autre obstacle  en tous cas ça va mal», s’est exclamé un des rescapés qui voit partir mam  le pays.

Outre cette situation, ces rescapés affirment avoir enregistré des difficultés lors de ce voyage forcé. «La  plus grande difficulté  était la nourriture, on mangeaient difficilement. Seul les enfants pouvaient facilement se retrouver».  

Des ravisseurs superstitieux

En brousse, lors du voyage plusieurs rites étaient observables. On pouvait voir les assaillants prier en implorant Allah, soit dieu  afin qu’il leur donne la force. Ce genre de  cérémonies se passait vers 12 h ou 15 heures. On pouvait aussi observer des endroits où pouvait atterrir des avions ou hélicoptères, a fait savoir un des enfants rescapés des massacres. «Quand on était dans la brousse, on nous donnait les biscuits, un d’eux qui avait pitié de nous, pour aider à nous échapper de leurs mains, nous avait demandé de  nous mettre par terre à un endroit comme là où atterrissent les avions.»

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Depuis lors ils ne faisaient plus signe de vie. C’est à 18 heures locales que ces civils ont été visibles dans le village. Pendant trois jours, ces citoyens étaient en crise avec leurs ravisseurs. Ces dix rescapés, parmi lesquels cinq enfants  et cinq femmes figurent parmi les 24 kidnappés de la nuit du lundi au mardi 6 août 2019, au village Kisiki.

Sans versement d’aucune rançon, ces habitants ont été relâchés sans conditions par les ravisseurs, indique kivava Makutano, le chef du village, qui affirme que les victimes présentent des signes de fatigue, ce qui explique leur besoin de repos.

Azarias Mokonzi