Le gouvernement Ilunga jugé éléphantesque par les congolais

Ce sera un gouvernement éléphantesque, le plus grand que la RDC aura connu depuis l’indépendance. Ce n’est plus un secret, la répartition des postes ministériels entre le FC et le CASH, au sein du premier  gouvernement issu de fameuse « passation civilisée » du pouvoir entre l’ex président Joseph Kabila Kabange et l’actuel Président Félix Tshisekedi Tshilombo est déjà connu.

Ce gouvernement qui sera conduit par le premier ministre Ilunga Ilunkamba comprendra 65 ministères qui seront départagés entre les deux composantes FCC majoritaire au parlement et le Cash qui a la présidence selon l’accord signé par les deux parties.

Le FCC au contrôle…

C’est à cet effet que, naturellement, le tout puissant FCC se taille la part du lion avec 40 ministères et vices ministères et le CASH s’en sort avec 25 ministères et vices ministères.

Si l’UNC et l’UDPS gardent les ministères de souveraineté dont la Défense, les Affaires étrangères, la Justice, le Budget et les Finances, le FCC n’a pas voulu lâcher le ministère de l’Intérieur.

En plus, ces ministères de souveraineté seront gérés collégialement d’après l’esprit du dernier accord de Kisantu au bunker d’Antoine Gonda Mangaribi. Le FCC va  garder tous les vices ministères à la Défense, aux Affaires étrangères, à la Justice, au Budget et aux Finances.

Un gouvernement éléphantesque…

L’opinion publique trouve ce gouvernement très éléphantesque ne reflétant nullement les attentes du peuple, sinon le partage du gâteau entre les politiciens véreux : « Où est le peuple d’abord dans la composition de ce gouvernement de 65 membres ? C’est juste pour qu’ils continuent à se la couler douce en laissant le peuple mourir de faim comme toujours. Tout le budget de l’Eta sera alloué au fonctionnement des institutions et le Trésor public sera vidé comme à l’accoutumé », s’exclame R. Badjoko, la cinquantaine révolue et changeur de monnaie à la place dit « le Château » à Kinshasa. Pour Georges  B., fonctionnaire de l’Etat, cette situation était prévisible depuis la désignation de Félix Tshisekedi par Joseph Kabila : « Tant que Félix portera les béquilles pour Kabila, nous ne devons attendre quelque chose de sérieux. »

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A vrai dire, le mariage FCC-CASH réserve encore beaucoup de surprises à la population congolaise au vu des évènements en cette période trouble alors que le peuple s’attendait à l’apaisement après le départ de Joseph Kabila. Cependant, les choses semblent tourner au vinaigre. Pour Modeste Mutinga, sénateur honoraire et membre de la Dynamique de l’opposition, la réussite de Félix Tshisekedi passe par le déboulonnement du système kabiliste sinon il n’y a rien à espérer.

Jacques Kalokola