Chérubin Okende a été nommé porte-parole de Lamuka par Moise Katumbi. La restructuration de la plate forme politique, coordonnée pour les trois premiers mois par l’ancien gouverneur du Katanga, est intervenue juste une semaine après son retour en RDC, lundi 27 mai 2019.
Dans la même foulée, Georgette Biebie est nommée secrétaire technique de la plateforme, tandis que Valentin Gerengo devient conseiller chargé de l’émergence de l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Chérubin Okende, le nouveau porte-parole de Lamuka approché par les médias, s’est dit satisfait et affirme que ces nominations visent à redynamiser la plateforme pour faire face aux défis qui l’attendent.
Cependant, l’annonce de cette restructuration a provoqué la levée des boucliers du côté des radicaux de Lamuka, qui accusent Moïse Katumbi de velléités de privatisation de ce regroupement politique et de neutralisation de ses anciens compagnons de lutte.
Pour Stève Kivuata, conseiller d’Adolphe Muzito, cité par le quotidien Le Phare, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga a opéré un passage en force en violation de l’esprit et de la lettre de la « Convention » portant création de Lamuka.
Controverse aussi sur la toile
Des médias en ligne se sont aussi emparés de l’information et Congoprofond.net se demande « si ces nominations feront l’unanimité au sein de cette famille politique ». Le site web rappelle que lors de la mutation de Lamuka en plateforme politique, les leaders de cette coalition avaient opté pour un présidium où chaque leader devra gérer la plateforme pour un mandat de 3 mois. Par contre, Actualité.cd fait observer que « selon la convention de Lamuka, Moïse Katumbi, qui dirige cette coalition politique pour une durée de trois mois, en est également le porte-parole et la représente auprès des tiers. Il doit être assisté également par la cellule politique de Lamuka, composée des délégués des membres du présidium de cette plateforme ».
Moise Katumbi, qui était attendu à Goma, au Nord-Kivu, n’a pas pu s’y rendre, faute d’autorisation d’atterrissage de son avion.