Monusco à Lubero

La Mission des Nations unies pour la Paix et la Stabilisation du Congo (MONUSCO) a publiquement reconnu qu’elle n’était plus en mesure de combattre la rébellion du M23, qui disposerait de moyens militaires digne d’une force armée formelle.

Au cours d’un point de presse mercredi à Kinshasa, la Mission onusienne a indiqué que ses forces déployées à l’est de la Rdc, sont calibrées pour combattre des milices ou des groupes armés, et non des forces disposant des équipements dignes d’une Armée structurée comme des canons à longue portée, des armes à vision nocturne et d’autres armes lourdes.

Bintou Keita , Cheffe de la MONUSCO
Bintou Keita , Cheffe de la MONUSCO

La MONUSCO, forte de 19.000 hommes dont une Brigade d’intervention pour la plupart déployés dans l’extrême-Nord du pays, se retrouve depuis de nombreuses années, au cœur d’une forte controverse sur son efficacité dans la protection des populations civiles et d’appui logistique aux FARDC, au regard de son incapacité à ramener la Paix dans cette partie du pays, en proie aux exactions des groupes armés contre les populations civiles.

Dotée d’un budget annuel de plus d’un milliard de dollars, des moyens militaires et logistiques importants, cette mission dont le mandat est quasi-automatiquement renouvelé d’année en année, a largement échoué dans sa mission selon les observateurs, et à régulièrement fait parler d’elle dans des sordides affaires des violences sexuelles, et des trafics des matières minérales, sur lesquelles les différentes enquêtes, souvent menées en interne, n’ont jamais abouti à des condamnations.

Ce nouvel aveu d’impuissance de la Mission onusienne n’a pas encore été commenté par les autorités congolaises, toujours lentes à réagir à la situation sécuritaire dans l’est du pays, mais ne manquera certainement pas à relancer les spéculations déjà intenses dans la classe politique congolaise sur ce qui se passe réellement dans le nord-est du pays, où semblent se mouvoir en toute impunité des forces centrifuges et centripètes non reconnues officiellement, mais qui se servent impunément des richesses de la contrée. Lire aussi: RDC : la crise de l’est se régionalise

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Lolo Luasu B.