A Mbuji-Mayi vendredi, peu après sa descente d’avion, sur la place Bonzola, le Chef de l’Etat qui venait d’entamer une tournée dans les provinces de l’ex-Kasaï, n’a pas dérogé à ce qui est devenu presque une règle chez lui : emballer son auditoire avec des promesses d’un lendemain qui chante.
Devant une foule indescriptible, liens de sang oblige, le Président Félix Tshisekedi a eu les mots justes pour emballer un public déjà conquis.
A Mbuji-mayi, Félix Tshisekedi a indiqué que le long registre des promesses qui caractérisent jusque-là sa gouvernance, a été momentanément mis sous le boisseau, pour faire face à des actes concrets, surtout en faveur de sa province d’origine. Sauf que dans cette harangue sous les vivats du public, les promesses n’étaient pas loin, alors qu’il venait lui-même d’affirmer quelques minutes auparavant, qu’il agirait désormais par des surprises.
Félix Tshisekedi promet de ne pas promettre et de passer aux actes
A ce titre, figurent en bonne place, la modernisation de l’aéroport de Bipemba, la réhabilitation des voiries urbaines, la construction des routes, et j’en passe.
De la situation calamiteuse sociale dans laquelle croupit la population de ce coin du pays, l’orateur s’est borné à verser quelques larmes de circonstances, avant d’assurer que cette situation va vite se régler, maintenant que le FCC a été neutralisé dans ses actions maléfiques. Et le tout va commencer dès cette année 2022.
Ce qui étonne les observateurs dans le chef du Président, c’est sa propension à dire des choses dont il sait pertinemment bien qu’elles seraient impossibles, voire utopique à réaliser. Comme cet engagement à habiter Mbuji-mayi au terme de son second mandat, ce qui, connaissant l’homme et ses goûts de luxe, suppose la construction d’un minimum d’infrastructures dans la ville.
Litanie de promesses
Dans le microcosme politique congolais, des analystes s’étonnent de la capacité du Chef de l’Etat congolais à distribuer des armes gratuitement à ses adversaires politiques, et qui le moment venu, vont les utiliser contre lui.
En début de l’année, il déclarait devant les pêcheurs de Kinkole qui ne lui demandaient rien, qu’ils seraient dotés d’embarcations modernes et d’une chaîne de froid à faire pâlir d’envie les pays de l’occident, assurant au passage qu’il venait de trouver là, la solution à la faim qui sévit dans la population.
Pas plus tard que cette semaine, s’adressant aux Gouverneurs de provinces réunis en conférence à Kinshasa, il n’a pas hésité de leurs promettre des moyens financiers énormes, et dont on se demande d’où ils pourraient provenir, avec un budget 2022 qui prévoit 70% des allocations à la consommation des institutions.
La seule inconnue pour le moment, c’est de savoir à quels excès de langage le Chef de l’Etat compte se livrer dans la suite de sa tournée, surtout à l’étape du Sankuru, où les gens n’ont souvent pas la langue dans leurs poches. Lire aussi: A Mbuji-Mayi, Félix Tshhisekedi appelle à voter pour lui en 2023