Comme dit un adage, il faut laisser le temps au temps. 48 heures après les élections sénatoriales, certains députés passent aux aveux.
En effet, devant la presse dimanche 17 mars 2019, le député provincial élu de Kinshasa, l’honorable Laurent Batumona reconnait des cas de corruption tels que dénoncés par l’opinion publique, qui s’attend à des sanctions sévères vis-à-vis de ceux qui se sont laissés mouiller la barbe : « c’est comme un tsunami qui nous a rattrapé tous », a-t-il confessé tout en demandant l’implication du Procureur Général de la République afin de traduire ces derniers devant les instances judiciaires : «La justice doit se tourner vers ceux qui ont retiré leur candidature pour identifier ceux qui voulaient se faire corrompre », a-t-il insisté.
L’autre aveu est venu confirmer les faits car, montant à l’appui, Maître Peter Kazadi, député provincial visé parmi les douze soupçonnés corrompus de l’UDPS n’est pas allé par le dos de la cuillère : « Au parlement, j’ai entendu dire qu’il y avait des gens qui distribuaient de l’argent pour être élus : 30.000 USD, 20.000 USD voire 50.000USD. Lorsque quelqu’un vote parce qu’il a reçu de l’argent, je pense que ça c’est peut- être assimilé à la corruption. Moi, j’ai voté pour les candidats de l’UDPS. Il y a trois personnes qui ont voté. Parmi les trois, moi je suis là- dedans ». A-t-il confié à la presse.
L’autre son de cloche est celui d’un haut cadre du FCC, ancien directeur de cabinet adjoint chargé des questions politiques de Joseph Kabila, Jean Pierre Kambila, qui demande un peu d’apaisement dans cette affaire du côté de son allié Cash : « Nos amis du Cash devraient faire montre d’un peu de maturité politique au lieu de s’en prendre aux installations du PPRD et autres. Dans cette affaire, on doit chercher à mettre la main sur les corrompus et non sur les corrupteurs et c’est comme cela que ça se passe ! ». A-t-il ironisé.
Un feuilleton qui risque de traîner encore la RDC dans une nouvelle crise selon certains esprits éclairés.
Jacques Kalokola