La ville de Beni a vibré au rythme des manifestations des femmes qui exigeaient le retour de la paix d’une part et de l’autre le départ de Monusco, jugée inefficace.
Cependant, ces manifestations ont été réprimées par la police. Parallèlement, certains jeunes manifestants s’en sont pris aux femmes qui voulaient partir à la Monusco déposer un mémo, mais empêchées par la police. À la suite de cette situation ces jeunes qui avaient réussi à infiltrer la manifestation, ont copieusement tabassé les femmes, les traitant de corrompues.
Les victimes déplorent cette attitude et demandent aux jeunes de valoriser la non-violence dans leur manifestation « il y a des manifestants qui nous ont suivi jusqu’au rond-point, et ce sont ces manifestants qui ont intoxiqué les mamans, et les mamans ont pris la décision de monter ici jusqu’à la mairie. C’étaient des jeunes garçons et jeunes filles aussi, et notre activité s’est soldée dans un embouteillage. Ils se sont attaqués aux femmes leaders, nous ont jeté des cailloux et ils ont aussi recouru aux planches. C’est le seigneur qui nous a sauvées. Il y a des casses et ma collègue est blessée, moi j’ai été victime d’un caillou, et ils ont menacé de brûler ma maison. Au contraire c’est la police qui nous a sauvées », a expliqué une des victimes.
Au sujet, de cette situation, le maire intérimaire de Beni condamne les agressions dont ont été victimes ces femmes de la part de certains jeunes. D’après Bwakwanamaha Modeste, au moins 3 femmes ont été grièvement blessées par ces jeunes. Il déplore cette attitude et recommande à la population la vigilance, car les jeunes semblent être infiltrés par les ennemis de la paix :
« Les mamans qui sont allées prier avec d’autres personnes se sont vues agressées par les autres personnes, ça signifie que les mamans ne comprennent pas comment en priant elles peuvent être agressées. Il y a 3 grièvement blessées par les personnes qui les ont accompagnées dans la prière. On ne sait pas comprendre que se sont nos enfants. En fait, nos ennemis ont profité de la prière de nos mamans pour les agresser » a-t-il martelé.
Il faut rappeler que les activités sont restées de nouveau paralysées à la suite de cette situation. Lire aussi: Nord-Kivu : Des femmes dans la rue pour exiger le retour de la paix à Beni
Azarias Mokonzi/Beni