84 300 déplacés errent dans les Bas-Uélé, Haut-Uélé, Ituri et Tshopo, selon un rapport de OCHA

84 300 déplacés errent dans le Bas-Uélé, Haut-Uélé, Ituri et la Tshops, selon un rapport de OCHA.

En effet, le bureau de OCHA à Bunia en collaboration avec les partenaires humanitaires a publié un rapport contenant les informations humanitaires sur les provinces du Haut-Uélé, du Bas-Uélé, de l’Ituri et de la Tshopo. Ce rapport couvre la période du 20 septembre au 5 octobre 2020.

Selon les faits saillants contenus dans ce document, on note au moins de 47 000 personnes retournées en attente d’assistance dans la zone de santé d’Aungba. Au deuxième point, le rapport parle de plus de 84 300 personnes déplacées, retournées et autochtones assistées par Samaritan’s Purse.

Et enfin, 15 000 personnes accèdent difficilement aux soins de santé à Mahagi Port. Il ajoute que l’UNFPA lance une campagne de réparation de fistules à Bunia, grâce au financement du CERF.

La vulnérabilité au sommet de tout

Dans le détail, les 47 000 personnes vulnérables, dont 23 914 déplacés et 23 133 retournés1, ont été enregistrées dans plusieurs villages des aires de santé de Djalasiga, Alotho, Anyara, Kepira et Luma dans le Territoire de Mahagi par une mission d’évaluation conjointe2 facilitée par OCHA, du 23 au 26 septembre.

Le rapport précise que ces personnes sont en majorité victimes des affrontements armés du mois d’avril 2020. Les besoins prioritaires incluent une assistance en soins de santé, en vivres, en articles ménagers essentiels, en abris et en eau potable ainsi qu’en protection.

Du côté sanitaire, environ 15 000 habitants accèdent difficilement aux soins de santé dans l’aire de santé de Mahagi Port, à la suite de la délocalisation du centre hospitalier vers un hôtel de la place en août dernier.

Lire :  Tshopo : Gouverneur et députés provinciaux reçus par le Vice-ministre de l'Intérieur

Cette délocalisation crée deux problèmes majeurs que sont la capacité d’accueil réduite et la non-adéquation aux normes d’un hôpital. Ainsi, le bureau central de la zone de santé de Mahagi fait un plaidoyer auprès des acteurs humanitaires et du gouvernement provincial pour un appui en faveur de la réhabilitation du centre de santé.

Dans la province du Haut-Uélé, les tensions intercommunautaires se sont exacerbées entre certains autochtones et quelques éleveurs. Ainsi, le 21 septembre, des familles d’éleveurs ont été obligées de se déplacer à la suite d’incidents sécuritaires, notamment des huttes incendiées et expulsions.

La nécessité du passage du Chef de l’État dans la Grande Orientale, pourrait apporter un soulagement.

Gel Boumbe