Dans un communiqué publié lundi 15 avril, le Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole (RFLAP), en collaboration avec les Organisations de Défense des Droits des Femmes (ODDF), exprime sa profonde tristesse à la suite du décès d’Alisa Khadidja, une jeune femme malgache. Elle a tragiquement succombé dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 avril 2024, des suites des coups et blessures infligés par son mari, Moussa Mondo, cadre du PPRD et ancien vice-ministre des hydrocarbures.

Le RFLAP adresse son soutien et sa solidarité à la famille et aux proches de la victime. Il salue également les efforts des services de sécurité pour avoir rapidement appréhendé le présumé meurtrier.
« Nous exhortons les autorités à poursuivre leurs investigations afin d’établir les responsabilités et de faire en sorte que le présumé meurtrier réponde de ses actes devant la justice », souligne le réseau, appelant à une enquête approfondie et au strict respect de la loi.
À cet égard, le RFLAP lance un appel au gouvernement congolais, en particulier au ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, pour qu’il prenne des mesures urgentes visant à prévenir et à combattre les violences faites aux femmes. Il encourage également les organisations de la société civile à intensifier leurs actions de sensibilisation au sein des communautés.
« Il est essentiel d’informer et d’éduquer les femmes sur leurs droits, afin qu’elles puissent se protéger et demander de l’aide en cas de violence », insiste le communiqué.
Le Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole demeure mobilisé dans sa lutte pour l’égalité des sexes et la protection des droits des femmes. Il continuera à œuvrer pour un monde où chaque femme peut vivre librement et en toute sécurité.
Le mari appréhendé par la police
Le mari d’Alisa Khadidja, Moussa Mondo, cadre du PPRD et ancien vice-ministre des hydrocarbures, a été rapidement appréhendé par les services de sécurité suite au décès tragique de sa femme. Les autorités devront poursuivre leurs investigations pour établir les responsabilités et veiller à ce que le présumé meurtrier réponde de ses actes devant la justice. Le Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole encourage une enquête approfondie et l’application stricte de la loi.

Quelles sont les peines encourues pour ce type de crime en RD ?
En République démocratique du Congo (RDC), le cadre juridique prévoit des sanctions pour les crimes, y compris les violences faites aux femmes. Voici quelques éléments concernant les peines encourues :
En mars 2024, la RDC a rétabli la peine de mort12. Cependant, il est important de noter que le rétablissement de la peine de mort suscite des controverses et des préoccupations en matière de droits de l’homme.
Dans le cas de violences conjugales, telles que celles qui ont entraîné la mort d’Alisa Khadidja, les peines peuvent varier en fonction des circonstances spécifiques. Les auteurs de tels actes peuvent être poursuivis pour meurtre, violences volontaires, ou d’autres infractions en vertu du code pénal congolais.
La RDC dispose d’une loi spécifique sur les violences sexuelles qui prévoit des sanctions pour les agressions sexuelles, le viol et d’autres formes de violence sexuelle. Les peines peuvent inclure des années d’emprisonnement, en fonction de la gravité de l’infraction.
Notons également que le gouvernement congolais a mis en place des mécanismes pour prévenir et réprimer les violences faites aux femmes. Cela inclut des enquêtes, des poursuites judiciaires et des mesures visant à protéger les victimes.
Il est essentiel que les autorités continuent de faire respecter la loi et de garantir que les auteurs de violences soient tenus responsables de leurs actes. Le Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole (RFLAP) et d’autres organisations de la société civile jouent un rôle crucial dans la sensibilisation, la prévention et la protection des droits des femmes en RDC. Lire aussi : Kinshasa : Moussa Mondo suspendu du PPRD et du CSC à la suite de l’homicide présumé de son épouse – Infocongo