La situation à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, se dégrade d’heure en heure. Les combats se poursuivent avec intensité avec des échanges de tirs à l’arme lourde et légère, entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, plongeant la ville dans la chaos.
Et pourtant, la veille, lundi, les FARDC et les Wazalendo, réorganisés, avaient repris progressivement le contrôle d’environ 80 % des quartiers de la ville, chassant les soldats rwandais et leurs supplétifs du M23, qui avaient réussi dans la nuit et le lundi matin à s’y introduire.
Un bilan humain lourd
Dans la ville privée d’eau depuis 5 jours et d’électricité dans la majeure partie, les hôpitaux du sont débordés et les civils paient un lourd tribut. Selon les dernières estimations, au moins 17 personnes ont perdu la vie et plus de 370 ont été blessées depuis le début des affrontements. Les corps jonchent les rues et les blessés affluent en masse dans les établissements de santé, qui manquent cruellement de ressources.

« La situation est très grave, extrêmement volatile », a alerté Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint de l’ONU en RDC. « Il y a encore beaucoup de tirs, y compris à l’arme lourde, il y a beaucoup de cadavres dans les rues. »
Une crise humanitaire sans précédent
Dans cette guerre d’agression orchestrée par le Rwanda, les civils sont les premières victimes de cette nouvelle escalade de violence. Les pillages se multiplient, notamment dans les agences humanitaires, compromettant ainsi les efforts d’aide. L’accès à l’eau, à l’électricité et aux soins médicaux est limité, aggravant encore la détresse de la population.
« Les services de base à Goma sont toujours très gravement perturbés », déplore Bruno Lemarquis. « Les hôpitaux sont débordés, ils n’arrivent plus à gérer l’afflux des blessés. »
La communauté internationale mobilisée
Face à cette crise humanitaire sans précédent, la communauté internationale est mobilisée. Un sommet extraordinaire de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) se tiendra mercredi 29 janvier 2025 pour tenter de trouver une solution à ce conflit. Le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra également une réunion d’urgence.
Les enjeux sont mondiaux
La situation en RDC a des répercussions bien au-delà des frontières du pays. La région des Grands Lacs est en proie à une instabilité croissante, et la crise humanitaire à Goma risque de provoquer un nouvel exode de réfugiés.
Les acteurs internationaux doivent tout mettre en œuvre pour mettre fin à ces violences et trouver une solution politique durable. La population de Goma, épuisée par les conflits, a désespérément besoin de paix et de sécurité. Lire aussi : Goma sous le feu : les FARDC et les Wazalendo reprennent progressivement la ville – Infocongo
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