Le président Félix Tshisekedi a reçu mardi dans la soirée son ancienne directeur de cabinet Vital Kamerhe fraîchement relaxé de son affaire en justice.
Vital Kamerhe, est toujours partenaire du chef de l’État au sein de la coalition CASH au pouvoir a dit son émotion au président Félix Tshisekedi qu’il rencontrait officiellement pour la première fois après deux ans essentiellement passés en prison pour détournement présumé de 57 000 000 de dollars américains (57 millions) dans le cadre du programme des 100 jours du président de la République.
Une rencontre scénarisée pour la consommation de l’opinion nationale après une première rencontre privée celle-là entre les deux hommes 48 h avant.
Dans les rues de Kinshasa les observateurs avaient déjà constaté la coïncidence entre le timing politique du chef de l’État et le timing judiciaire qui a abouti à l’acquittement pur et simple de son ancien directeur de cabinet et toujours partenaire politique.
Félix Tshisekedi de plus en plus isolé politiquement sur le plan interne et englué diplomatiquement dans le conflit avec le M23 dans l’est du pays avait plus que jamais besoin de l’entregent et de la faconde de son colistier du CASH pour tenter de se dépêtrer de sa situation d’échec total sur le plan économique sociale et sécuritaire actuelle.
La rencontre de mardi apparaît à cet effet comme l’amorce d’un processus qui devait aboutir à l’orée de la rentrée parlementaire de septembre à un remaniement ministériel qui devrait voir vital Kamerhe au poste de Premier ministre.
Un poste qui lui était naturellement destiné au terme des accords de Nairobi entre l’UDPS et l’UNC, mais qui avait été momentanément contrarié par l’ancienne majorité du FCC au Parlement.
Mardi soir au sortir de l’audience à la cité de l’Union africaine Vital Kamerhe n’a d’ailleurs pas fait mystère de ce futur cheminement en déclinant au micro de la presse présidentielle une ébauche de programmes du gouvernement touchant tous les secteurs essentiels de la vie politique, de l’éducation à la santé, en passant par l’économie et par les nécessaires réformes dans l’armée et la justice. Lire aussi: RDC : Vital Kamerhe, après l’acquittement, les ors du pouvoir ?
Lolo Luaso B.