Les chauffeurs de Kinshasa se sont retrouvés ce lundi matin devant des stations-services en arrêt, faute de carburants.
Les conducteurs de taxis collectifs et des taxis-bus disposant encore de quelques réserves ont raccourci les itinéraires, tandis que d’autres doublent carrément leurs tarifs.
Depuis la semaine dernière, les distributeurs pétroliers avaient déjà commencé à rationner leurs livraisons de carburants aux stations-services, en dépit des assurances officielles du ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu, qui continuait à donner des garanties sur une disponibilité suffisante des réserves dans la partie ouest du pays.
Selon des sources proches du secteur, les importateurs des produits pétroliers n’ont plus renouvelé leurs commandes depuis deux mois, et aucun navire n’est annoncé dans les prochaines semaines, à cause notamment du renchérissement des prix des produits pétroliers sur le marché international, et du refus du Gouvernement congolais à discuter d’une nouvelle structure des prix pour des raisons essentiellement politiques.
A cela est venue s’ajouter la fermeture des dépôts des importateurs pétroliers informels par le Gouvernement, à la suite d’une succession de graves incendies dans des dépôts clandestins, situés pour la plupart dans des cités populeuses de Kinshasa. Lire aussi: RDC : flambée générale des prix et rationnement des carburants à Kinshasa