La plupart des stations-service de Kinshasa ont commencé à rationner leurs ventes de carburants depuis hier samedi, alors que diverses sources dans la capitale annoncent une grave pénurie des carburants dès la semaine prochaine dans la partie ouest du pays.
Selon des sources spécialisées, les importateurs pétroliers du pays fonctionnent avec leurs réserves depuis février dernier, et n’ont plus renouvelé leurs commandes, du fait du renchérissement des prix des produits sur le marché, mais surtout, du fait de la réticence des autorités congolaises à discuter sur une nouvelle structure des prix à l’importation et à la vente. La Rdc est dépendante à 100% des importations pour son approvisionnement en produits pétroliers, dont les prix connaissent une flambée exponentielle depuis le déclenchement de la crise de l’Ukraine, avec un baril de brut désormais à plus de 100 dollars US.
Flambée générale des prix et rationnement des carburants à Kinshasa
La pénurie annoncée dans les stations- services va de pair avec une flambée générale des prix des produits alimentaires de base sur les marchés de la capitale. Produits importés ou de production locale, toutes les denrées de base ont vu leurs prix prendre l’ascenseur, avec des augmentations allant de 40 à 60%, alors que les taux de change sont restés stables, tant à l’officiel qu’au marché parallèle.
Certains analystes expliquent cette flambée au ralentissement des importations consécutif à la crise en Ukraine pour les produits importés comme la farine de blé, la semoule de maïs, le riz ou les vivres frais, et à la dégradation avancée des routes de desserte à l’intérieur du pays, surtout en cette période de fortes averses. Certains autres pointent du doigt la politique jugée erratique du Gouvernement dans le secteur économique pour expliquer la situation.
Vendredi en conseil des ministres, le Gouvernement a annoncé pour la semaine prochaine, toute une série des mesures visant à faire face à la nouvelle situation créé par la crise ukrainienne. Lire aussi: Assemblée nationale : le ministre J.M Kalumba déchu pour incompétence